2010/11/08

Retour sur les emprunts

Ou rendre à César...


Jean-Charles Lajoie avait appelé ça une « embuscade ». D'autres appellent ça un emprunt. On a beau essayer de minimiser la chose en utilisant une nomenclature adoucissante, n'empêche que s'inspirer, s'approprier ou copier les oeuvres, les idées d'une autre personne, ça demeure du plagiat.

Et on a beau dire que l'« emprunt » n'est accessible qu'à un nombre limité de personnes, ça demeure du plagiat. Qu'on vole un objet précieux à un millionnaire ou à un honnête travailleur qui peine à joindre les deux bouts, un vol demeure un vol. Il en va de même pour ces « emprunts » non crédités.

Comme le dit l'adage, qui vole un oeuf vole un boeuf. Qu'on emprunte un peu ou beaucoup, on emprunte.

Pourquoi cette sortie, pourquoi maintenant ? Une aventure anecdotique où je me suis rendu compte qu'on s'était largement inspiré du travail d'une collègue du webzine AllHabs. Mais plutôt que de rectifier honorablement la situation – en indiquant la source ou en créditant l'auteure – on a préféré s'en prendre à moi qui avais osé dénoncer, même si ç'avait été fait discrètement de manière à ne pas exposer publiquement la reproduction qui avait été flagrante à mes yeux. Une autre manifestation du syndrome cépasmoi : il est toujours plus facile de reporter le blâme sur l'autre lorsque l'on est pris les culottes baissées. En fait, n'est-il pas de cette façon que monsieur Lajoie avait réagi, lorsque les gens du Sportnographe l'avaient débusqué? J'aimerais bien savoir comment cette même personne aurait répondu si on lui avait emprunté son texte sans demander sa permission.

Ironiquement, c'est demain l'anniversaire de l'embuscade de « Sport, politiques et sociétés en Europe centrale et orientale » dans le commentaire matinal de monsieur Lajoie.

Il semble qu'on n'apprend pas avec le temps...

Certains me trouveront stricte ou sévère, soit. Peut-être que mon matériel n'est pas assez bon pour être plagié, et je m'en fous, car ce n'est pas le point ici. Encore que l'on dise que l'imitation est une forme de flatterie, j'aime autant qu'on me demande la permission avant d'emprunter ma propriété, qu'elle soit intellectuelle ou non.

Et j'agis ainsi avec la propriété d'autrui. C'est pour moi une question de respect, pur et simple.

2010/11/06

Plaines embrumées

Plus tôt, un mercredi matin, les Plaines d'Abraham baignaient dans la brume.

Et le jaune...


... et l'orange.


Frapper un mur

Ça fait un bail.




Je n'ai pas vraiment d'explications pouvant justifier mon absence. Oh, il y a les classiques, les petits et gros problèmes personnels, mais ceux-ci sont toujours présents à divers degrés de résolution. D'habitude, la mélancolie – particulièrement ce blues de l'automne – stimule ma créativité, tout comme certains événements majeurs et joyeux comme il en arrive sporadiquement, et il m'en arrive ces jours-ci.

Pas d'explications donc. J'ai comme frappé un mur.

Je peux prendre un certain recul, puis tenter de le gravir. Ou essayer de le contourner.

Ou encore faire un 180 degrés et explorer d'autres horizons. Serait-ce considéré comme une fuite?

Et si Roger Waters avait raison et s'il fallait tout simplement le démolir...

2010/10/08

Clocher néo-gothique

Je ne suis pas adepte des lieux de culte pour le culte, mais certains d'entre eux me fascinent pour d'autres raisons.

C'est le cas de l'église Saint-Dominique située tout près de chez moi. Érigée en 1930 et conçue par l'archictecte J. Albert LaRue, elle représente un beau spécimen de l'architecture de style néo-gothique anglais. Personnellement, c'est son clocher qui me fait de l'effet...

À noter : c'est le presbytère qui lui est adjacent qui sera rasé afin d'accomoder l'agrandissement du Musée National des Beaux-Arts.



2010/10/07

Montcalm automnal

L'automne tristement raccourcit mes journées, mais, ô consolation, exhale cet arôme subtil de terre et de feuilles mortes et s'exprime en ces mille et une teintes qui réchauffent.

J'adore marcher dans Montcalm l'automne, et me régaler de mon quartier qui s'enveloppe pour un temps de son exquise cape panachée. Il s'y accroche de peine et de misère, sachant très bien que le vent, par bourrasques et rafales viendra tôt ou tard la lui ravir.

J'aime les longs automnes,ceux qui s'étirent langoureusement. Mais tant qu'il dure, j'y déambulerai d'un pas modéré, attentive aux changements d'un paysage en voie d'engourdissement progressif.











2010/10/06

Matin de brume

Il y a de ces matins confus qui n'attendent que le soleil pour lever ce voile...






2010/10/01

Je suis dans Elle Québec avec mes Glorieux!

Bien c'est fait, le secret est maintenant sorti... La raison – oui, j'en avais fait mention ici derrière mon voyage bref d'une journée dans la grande ville est maintenant dévoilée. Sauf que j'ignorais totalement que l'histoire de la couverture mettrait en vedette des joueurs de mon équipe préférée!


Bien sûr, l'attention est généralement tournée vers ces Glorieux...

Toutefois, même si je n'y suis que figurante accidentelle, il s'agit du numéro annuel spécial consacré aux hommes, où l'on y fait mention de la place sans cesse grandissante qu'occupent les femmes sur la planète hockey: de plus en plus de pratiquantes du sport – ce n'était pas monnaie courante à mon époque – des reporters et journalistes, même les partisanes qui s'intéressent davantage au hockey qu'à l'équipe ou aux attributs physiques des joueurs.

Ce qui est vraiment rassurant, c'est que les barrières continuent à être brisées même si les Chantal Machabée ne sont pas légion. Julie, qui me côtoie dans l'encadré sur les blogueuses, est en voie de se frayer un chemin médiatique hors les sentiers battus de l'univers des arts martiaux mixtes...

Comme je n'ai absolument rien d'une fashionista, je considère quand même me trouver en agréable compagnie...

.


Tant qu'à en avoir l'occasion, que je crois ici bien justifiée, je me permettrai de commenter la tenue de mes « covedettes ». Difficile à croire, mais je ne suis guère impressionnée par la tenue de Michael Cammalleri (j'ai su plus tard, à ma grande satisfaction il l'admet lui-même, supposément à la blague, qu'il n'aurait pas choisi l'accoutrement dans une vidéo publiée par les Canadiens sur le shooting). En fait, c'est Mad Max Lapierre qui a surtout retenu mon regard, suivi de près par Andrei Markov.

Ceci dit, je ne connais absolument rien à la mode...

J'ai aussi écrit un article en anglais sur ma figuration dans Elle Québec sur All Habs: A Cinderella Story: From Hockey Blogger to Elle Québec


2010/09/12

Dur dur d'être Carey

Me semble que c'est déjà assez difficile d'être gardien de but dans la ligue nationale.

Mais être le top prospect de moins de 25 ans de mon équipe de hockey préférée, ayayaye.

Un de mes blogues préférés pour ses trucs sur le CH, son histoire et autres anecdotes, Eyes on the Prize, publiait récemment une série portant sur les 25 meilleurs espoirs des Canadiens âgés de moins de 25 ans. Carey Price a été choisi par leur panel d'experts en tête de liste.

Étrangement, alors que rage depuis quelque temps une sorte de psychodrame opposant les médias traditionnels aux blogueurs, une station de radio probablement en manque de nouvelles, ratisse ces mal-aimés pour reprendre leur matériel. Ce n'est pas un mal en soi, ils aident du coup à les faire connaître ces blogueurs trop souvent mésestimés.

Mais ce qui m'a fait vraiment sursauter, c'est la coquille...



Oui, on n'en doute aucunement, CKAC – à l'instar des autres médias et nombreux partisans – aura son oeil sur le « Price » cette année.

Allez, Carey, moi j'ai confiance en toi.

2010/09/11

Dire la vérité (ou l'entendre)

Dites la vérité, sinon quelqu'un la dira à votre place.

Cette réflexion m'a été soufflée à l'écran sur mon fil Twitter ce matin. Étrangement, je m'étais engagée pas plus tard qu'hier dans une conversation sur ce même thème parce que j'avais osé exposer certains faits dont j'avais été témoin, à quelques reprises étant une partie directement impliquée. Pour une raison que je m'explique mal encore, mon interlocuteur a été contrarié par ma révélation. Si j'avais été dans l'erreur, quelqu'un se serait sans doute fait l'immense plaisir de venir me contredire. Toutefois, ça n'est pas arrivé.

Bien sûr, toute vérité n'est pas bonne à dire. Tout dépend du risque encouru, de ce qu'on a à perdre en la dévoilant. Jeune adulte, je me souviens avoir adopté cette attitude – qu'ironiquement l'on admire parfois chez certains, ceux qui disent tout haut ce que tous pensent tout bas – et dire tout ce qui me passait par la tête, peu importe qui pouvait s'en trouver blessé. Avec mon avancement en âge, j'ai réalisé que parfois, sans mentir, il est préférable de rester coi.

Par contre, on peut gagner beaucoup à la connaître cette vérité, ou à la faire connaître. De nier certains faits ne peut que perpétuer un enlisement néfaste, sinon encourager le surplace le plus improductif. Ma formation d'ingénieur sans doute me fait rechercher ces vérités qui nous font avancer. La grande difficulté toutefois réside dans la distinction que l'on peut faire entre des faits et des opinions. Et c'est là qu'on retrouve souvent la véritable source de conflits.


Ce verbiage sur la vérité... m'a rappelé cette scène mémorable du film A Few Good Men avec l'imparable Jack Nicholson en Colonel Jessep.




2010/09/08

Pour l'amour du Jeu

Au risque de paraître insensible aux yeux de certains, il est rare que je témoigne ouvertement de mes sympathies à l'égard de la disparition d'une personnalité publique, d'une célébrité ou même de victimes de tragédies qui font la nouvelle. Je trouve qu'on fait trop souvent un étalage émotif légèrement factice, comme si l'on était des intimes, alors que des milliers de gens perdent la vie chaque heure sur notre planète. Ces derniers, tout comme n'importe quelle vedette ont des proches, des familles, laissés dans le trou béant causé par ces départs, prévisibles ou non, et il m'aparaît alors que ces démonstrations effrénées servent souvent davantage à justifier les compatissants devant les autres dans une société où le bien paraître est de mise et où l'amour libre à la mode facebookienne est devenu un gage de la valeur humaine. Bon, j'exagère un peu ici, comme j'ai l'habitude de le faire...

Même si je ne le fais jamais ou presque de façon expansive, il m'est difficile de rester comme plusieurs parmi vous imperméable à la souffrance ou au deuil. Nous en vivons tous de ces épisodes bouleversants et qu'on le veuille ou non, la mort fait partie de la vie.

Mais je n'ai pu m'empêcher de le piailler hier, sur réception de cette nouvelle de son décès:




Un réflexe de ma part.

Une réponse que j'ai tenté de justifier de mille et une manières. Comme plusieurs, j'ai été éprouvée par la perte d'êtres chers aux main de ce mauditcancer. Rien que la semaine dernière, j'évoquais le souvenir du départ de ma chère maman. Et le père d'un intime subira demain une chirurgie visant à éliminer de ces satanées cellules. Puis j'ai essayé de me trouver de ces liens de proximité, me basant sur le fait que j'ai pu oeuvrer un temps sous la gouverne de l'homme alors qu'il était ministre, ou qu'il représentait la circonscription où je compte concrétiser mon rêve de refuge forestier.

Mais en bout de ligne, je n'avais pas à chercher. Ce qui se dégage par-dessus tout, c'est un homme de famille, un politicien, mais un homme qui vivait de son amour du jeu: le joute politique ou celle-là de la vie. Un modèle à suivre. Il me semble qu'il s'en fait de moins en moins de ces hommes ou de ces femmes-là.

C'est ainsi que je veux poursuivre la mienne, ma vie, avec cet amour du jeu: la passion.

Bon voyage, Claude Béchard. Vous me manquerez, mais je garderai votre souvenir, une inspiration.


Liens recommandés:

2010/09/04

Méchant, méchant Earl

Ouf, mais quelle semaine!

Deux anniversaires, l'un de vie puis l'autre d'un grand départ. Des retrouvailles émotives d'une part et de l'autre, des rencontres rafraîchissantes malgré une vague de chaleur peu commune à cette période de l'année. Pour beaucoup, c'était la rentrée soit vers l'école ou dans des studios. Pour moi c'était le réamorçage d'un processus interne, relégué en dormance par les concours de circonstances. Tout ça à la fois et plus encore, de quoi perdre tous ses repères, surtout pour moi qui suis si aisément confuse par la moindre distraction.

Il y a eu aussi cette entame de rupture: j'ai délaissé mon antre des derniers mois, un gobe-minutes insidieux en ce qu'il pouvait prendre des airs de paradis artificiel où la flatterie superficielle saupoudrée allègrement édulcore à en déclencher des nausées existentielles. Et loin de ces montagnes russes, je ne m'en porte que beaucoup mieux, libérée d'un fardeau.


C'est ainsi allège et légère que j'ai pu me laisser aller à graviter ailleurs dans des orbites énergisantes... Il me faut juste éviter de lâcher trop de lest, une envolée trop immodeste et je me retrouverais aussitôt en zone périlleuse.

Donc c'est en balisant ma nouvelle route que je me suis lancée officiellement comme collaboratrice sur un nouveau – enfin pour moi, il l'est – projet collaboratif: le portail et réseau All Habs. J'y ai déjà fourni deux textes, pour l'instant des traductions, mais je ne saurai tarder à pondre de l'inédit, toujours en relation avec mon équipe de hockey préférée.

Je n'ai pas eu le temps d'apprivoiser mon nouveau jouet encore, quelques essais ici et là sans plus. Je réalise que mon retrait comme professionnelle active dans les TI m'a rendue pour ainsi dire technophobe et mes récentes mésaventures avec tout ce qui comporte de l'électronique, du téléphone au cinéma-maison, même sans avoir y ajouté d'eau – ces bestioles qui me sont devenues indomptables sont définitivement hydrophobes – m'ont rendue plus appréhensive qu'il ne le faut. Je me réserverai bien une plage d'attention.

Mon gros désappointement de la semaine en concerne la fin cependant. Je rêvais de reprendre la route des boisés témiscouatins, là où se trouve mon refuge, ma retraite toute verte ouverte... Et ce truc est venu jeter – littéralement – une douche froide sur mes plans pour le long congé.

Pendant quelques secondes d'orbite géostationnaire, j'ai pu entrevoir le coupable.

Just moments after the previous photoâ�¦caught this image of ... on Twitpic Méchant, méchant Earl...

2010/09/02

Une certaine sérénité





Certains deuils s'étirent longtemps. Pas que je crois qu'un deuil soit une chose finie, je le concevais davantage comme une entité qui languit quelque temps, puis qui finit par s'estomper.

J'ignore pourquoi cette année a été plus difficile sans toi que les trois précédentes. Une impression, un voile parfois pesant, trop lourd par instants. Mais malgré cette canicule qui accable, je sens cet air de légèreté, comme une brise au bord d'un lac tranquille.

Je ne suis pas du genre à accorder une grande importance aux dates, aux anniversaires. Mais prise entre ton départ il y a quatre ans, et cette nuit deux jours le précédant... une mémoire, un souvenir d'une communion jamais depuis égalée. Je revis aujourd'hui sans perte d'intensité cette nuit mystique où nos trois générations avons été réunies une dernière fois. Je m'y accroche toujours à ce jour. Une inexplicable sagesse qui transcende toute promesse, un ultime cadeau de moi à toi et de toi à moi, de lui à toi et de toi à lui, de nous à nous.

J'ai serré Fiston dans mes bras aujourd'hui. Tu y étais, d'une certaine façon, j'en suis persuadée. Mais je tenais à te le dire: il est beau notre garçon et nous n'avons plus à nous inquiéter pour lui.

À ta douce mémoire, maman. Je t'aime plus que mes mots n'ont jamais pu le dire, te le dire à toi.



2010/09/01

Une p'tite vite dans la grande ville

J'étais partie en mission spéciale. Pour la journée, un aller-retour dans mon avant-dernière cité d'adoption. Là où je n'avais pas foulé le sol en plus de deux ans...


Et pendant mon absence, premier constat: ils ont tout changé le centre-ville!


J'avais parlé de mon projet spécial, tentant tant bien que mal d'en préserver le secret, toute la soirée lundi sur Twitter. L'anxiété, la nervosité, le stress quoi! Je ne me sens pas prête à dévoiler encore la nature de cette mission, mais ça viendra. Ce que je peux dire à ce moment-ci, c'est qu'il était prévu que j'en fasse l'objet d'un blogue ou deux. Et que pour moi si c'est peut-être la grosse affaire, ce ne le serait peut-être pas pour vous, je ne veux surtout pas vous désappointer...

Mais comme il m'arrive d'être atteinte du proverbial syndrome de la page blanche, plus souvent que je ne le voudrais malheureusement, cette fois-ci je déborde de sujets que je voulais étaler sur ces pages de blogue.

Entre l'anniversaire de naissance de fiston lundi et aujourd'hui qui m'est une journée tout aussi spéciale, ces jours recèlent déjà de leurs lots d'émotions particulières et diverses.

Pour l'instant, je veux surtout dire merci à deux amies blogueuses-gazouilleuses-partisanes-de-mon-équipe-de-hockey-préférée: Julie et Laura. Nous avons si peu et tellement en commun. Mais elles m'ont fait sentir des leurs hier soir et m'ont légué un brin de leur fougueuse jeunesse. Il faisait chaud, humide et j'étais mentalement épuisée, mais j'ai vraiment passé avec elles une très belle soirée.

Parfois on dit que ces amitiés virtuelles ne sont qu'illusoires, je ne crois pas que c'est le cas.

Et maintenant, toutes ces idées, ces sujets de blogue me trottent encore en tête... je vais aller les scribouiller vite vite dans un pense-bête quelconque avant qu'ils ne se sauvent dans ce néant si épeurant.

Ça peut être tellement frustrant par bouts, avec moi souvent c'est comme ça: tout ou rien. Et le tout, il est tellement tellement enivrant.



2010/08/30

26 ans déjà...




Je te présentais à ce monde...

Joyeux anniversaire Fiston.

Tu es ce que j'ai de plus cher au monde. Je t'aime.

2010/08/29

Un ras-le-bol d'internaute



Je suis accro aux internets. Rien n'y fait, je ne peux (presque pas) vivre sans. Presque pas, car j'y arrive à l'occasion, volontairement, lorsque je me retire dans mon boisé témiscouatin encore imperméable aux ondes cellulaires. Chaque fois que je m'y retrouve cependant, le sevrage peut durer quelques heures, mais d'une fois à l'autre il est toujours plus aisé et le retour à la ville, plus cinglant.

Mais dans mon existence terrestre et quotidienne, dans cette partie de ma vie qui est urbaine, je ne peux résister à l'appel de ces périples plus ou moins longs, surfant d'une vague pour déferler sur l'autre, pour gober et rendre: partager.

Je suis une hippie dans l'âme. À la sauce branchée, certains diront. Car j'ai eu ces réseaux dans le sang, dans une bonne partie de ma vie au travail comme spécialiste en réseaux d'ordinateurs. J'ai connu aussi les beaux jours et l'ère des balbutiements des internets: les BBS (bulletin board system), Fidonet, Francité... Le lien commun de ces différents organismes siliconiens: le partage, la découverte d'infos et de gens, qu'on aime et qu'on aime moins. Mais aussi cette liberté. La liberté. Celle de la libre-expression.

Mais je réalise encore une fois rêver trop fort. L'attrait de ces communautés branchées est toujours là pour moi: une façon de continuer mon processus d'acquisition de données et d'infos sur la vie, sur les gens et l'une ou l'autre de mes passions du moment. Toutefois, ces belles petites sociétés virtuelles, sont malheureusement à l'image de la vraie société. Avec ces formations de cliques, ces guéguerres d'égos vaines et inutiles, là où on dit accepter tous gens de tous horizons et prôner la liberté d'expression, on peut se désillusionner brusquement avec du « fais ce que je dis, pas ce que je fais ». J'abhorre. À un point tel que l'envie de dénoncer bruyamment me hante. Des amis sympathisant à ce point de vue ont su se tirer en douce, sans faire de vagues. Je les admire tellement. Moi j'ai le goût de crier.


Que j'en ai marre de ces censures qu'on justifie à grands coups de respect. On peut respecter et ne pas partager l'opinion de l'autre. On peut même respecter ses adversaires. Et comme le disait un collègue, on peut ne pas respecter l'autre tout en demeurant civil. Le respect se gagne. Certains en ont pour l'autre par défaut et pour ceux-ci, le respect est une chose qui se perd.

Lorsque l'on émet, c'est pour être capté. Et si on parle ou écrit, il faut en assumer qu'un droit de réplique bien légitime puisse exister, que celle-ci soit positive ou négative.

Vous pouvez ne pas partager mon point de vue. Je n'ai aucun pouvoir me permettant de vous y forcer. Vous pouvez même me le dire en commentant à la suite de ce billet. Et ça n'a rien à voir avec le respect. Je suis ici chez moi, mais je suis toujours prête à vous entendre.

Vous n'êtes même pas obligé de m'aimer. Et je sais trop bien que si vous n'aimez pas ce blogue, rien ne vous oblige à revenir. Vos visites, ne seraient-elles répétées qu'une couple de fois sont un signe d'encouragement. Même si, têtue et opiniâtre que je suis, je persiste à scribloguer.


Mais comme le dit si bien Luôar Yaugud: « toutte est dans toutte ». Les internets et leurs petites sociétés microcosmiques ont leurs avantages et leurs inconvénients: je ne reviendrai sans doute pas sévir partager dans certaines communautés, le bilan final étant jugé plutôt peu reluisant. C'est un peu comme un pourboire, généralement pas obligatoire, mais le retour est une belle façon de montrer son appréciation. Lorsque le plaisir n'y est plus... on s'efface graduellement. Tout simplement.


Le respect, ça peut se perdre.

Il peut être aussi regagné...






*Ce texte n'est qu'une forme d'écriture thérapeutique visant à évacuer...

2010/08/28

Un beau temps pour le ménage




Il n'y a pas que le printemps pour s'adonner aux grands ménages. Bien sûr, ce temps de régénération annuel s'y prête bien, mais la vie nous force parfois à déroger des sentiers battus.

Beaucoup d'événements ont bouleversé ma vie ces derniers mois. Certains ont été assez éprouvants, d'autres simplement irritants. Des petits bonheurs aussi, éparpillés ici et là m'ont permis de tenir le coup.

Des accidents et autres coïncidences, des trucs en provenance du champ gauche, des plans révisés et rérévisés encore. Rien pour s'ennuyer!

Au cours des dernières 24 heures, j'ai pris livraison d'un nouveau jouet – une caméra numérique toute neuve pour poursuivre cette passion retrouvée – entamé une nouvelle collaboration web – des détails viendront bien en temps et lieu – célébré avec un peu (trop) de vino, jasé avec de bons amis ici et là dans les internets et piaillé mon 8 000e tweet en 278 jours de présence sur Twitter.

Je la trouve étourdissante cette vie par moments. Mais j'y tiens plus que jamais!

Le temps est venu de faire un peu de ménage.

J'ai tout un reste de vie à planifier. Et ça commence... dès maintenant.

Je vous raconterai.



2010/08/26

Le soleil s'était bel et bien levé ce matin

Hier, c'était en moi le désespoir. Pas de lumière au bout du tunnel, encore moins d'interrupteur pour l'allumer...

Inondée au cours des derniers mois de mauvaises nouvelles de cancer, de mortalité aux causes bizarres, et autres malaises chez des proches, j'ai sombré dans ces moments de faiblesse. La mélancolie est un méchant cycle duquel on ne sort pas aussi facilement qu'il ne paraît.

Mais aujourd'hui, de très bonnes choses ont commencé à se manifester. Comme j'ai tendance à exagérer parfois, j'en ai frisé l'euphorie, par moments. Et pour une fois, je n'en suis pas désolée.

Oh, peut-être un tantinet. Sans plus. Et non, je ne fournirai pas d'excuses à cet air de bonheur si volatile, je veux le respirer à plein poumons.

Merci la vie!

Je me relève tranquillement. Il me suffira, pour ne pas resombrer dans le spleen, d'éviter les pièges et de croire que le brouillard finit toujours par lever. Avec l'aide de Galarneau, s'il le faut.






2010/08/24

Mélancolie



Une autre journée pénible, à tenter de me frayer un chemin vers l'avant... Et chaque pensée me tirant sans cesse vers l'arrière.

Et le temps passe, trop fluide pour que mes mains qui crochissent d'ans ne puissent le retenir.

Je me souviens petite, mon paternel me faisait rigoler, massacrant involontairement ou pas, je n'en suis plus si sûre, Pierre Dudan en chantant:

Mélancolie... C'est dans la fumée et dans l'alcool qu'on noie ses rêves.

Barman, jusqu'au matin remplis mon verre...

Cette nuit encore je baigne dedans cette mélancolie. Avec la fumée. Mais sans alcool, ni barman à qui me confier. Avec ces deux-là, j'ai essayé déjà, c'est peine perdue. Je tente de sauver ce qu'il me reste de rêves de la noyade. Sans rigoler.

Je veux me retrouver vraie, forte dans cette vie qui m'apparaît si cruelle. La montagne se dresse devant moi et m'apparaît plus haute, abrupte, de jour en jour. Ou bien c'est le sol qui m'avale de par en dessous les pieds.

J'ai beau vouloir fuir. Je suis emmurée.


Je veux reprendre cette route...





Et rire encore. Ou à tout le moins sourire très fort.

Parce que mon bonheur s'y trouve là-bas (peut-être), dans les boisés au bord d'un lac tout au bout de ce chemin témiscouatin...



2010/08/23

Retrouver le feu sacré...

Est-ce possible?

Je l'espère bien...

2010/08/22

Un moment de faiblesse...


J'ai négligé ce blogue trop longtemps. J'étais (pré)occupée ailleurs...

Il faut dire aussi que je manque de discipline, dans tous mes éparpillements. Avec moi, tout est prétexte à procrastination, vous le saviez, n'est-il pas?

La vérité est que tout ne va pas bien.

Mon été ne s'est pas tout à fait déroulé comme je l'aurais voulu. Mon beau projet témiscouatin vivote encore, mais certains événements personnels, certaines situations incontrôlables m'ont fait douter de son éventuelle réalisation. L'échéancier a été revu et corrigé.

Une petite fille a été dérobée à des êtres chers, et j'ai été sans paroles pour réconforter, moi qui d'habitude coule de mots et de (parfois belles) phrases. Ce sentiment de vacuité devant (encore) une autre injustice de la vie m'a rendue totalement...

Un intime voit son père traverser ses jours avec le cancer et son spectre qui guettent de trop près.

J'ai investi beaucoup d'efforts dans d'autres aventures, et j'y ai perdu, momentanément du moins, davantage que ce que j'ai pu y gagner.

J'ai le moral dans les talons. Autrefois, ma mère était là pour m'aider à me relever...

J'y arriverai peut-être. J'en ai vu d'autres.


Oh I’m on my way, I know I am,
Somewhere not so far from here
All I know is all I feel right now,
I feel the power growing in my hair
Sitting on my own not by myself,
Everybody’s here with me
I don’t need to touch your face to know,
And I don’t need to use my eyes to see
I keep on wondering if I sleep too long,
Will I always wake up the same (or so)?
And keep on wondering if I sleep too long,
Will I even wake up again – or something?

Oh I’m on my way I know I am,
But times there were when I thought not
Bleeding half my soul in bad company,
I thank the moon I had the strength to stop
Now I’m not making love to anyone’s wishes,
Only for that light I see
‘Cause when I’m dead and lowered low in my grave,
That’s gonna be the only thing that’s left of me
And if I make it to the waterside,
Will I even find me a boat (or so)?
And if I make it to the waterside,
I’ll be sure to write you a note – or something
Oh I’m on my way I know I am,
somewhere not so far from here
All I know is all I feel right now,
I feel the power growing in my hair

Oh life is like a maze of doors
and they all open from the side you're on
Just keep on pushing hard boy, try as you may
You're going to wind up where you started from
You're going to wind up where you started from

Cat Stevens (Ysuf Islam) 1972





Ajout –Si tout ne va pas bien, tout ne va pas si mal non plus... triste dimanche, tout simplement.

2010/08/20

Des conflits dont je me passerais volontiers

Dans la vie comme au hockey, on aime donc se compliquer les choses.

Il y a quelques minutes, un règlement de comptes qui se déroule depuis un certain temps par médias interposés a attiré mon attention, opposant deux ex-personnages de mon équipe de hockey préférée.

Dans le coin gauche, le végétalien le plus connu de la planète hockey, dans le coin droit, l'ancien hockeyeur/entraîneur réel ou virtuel qui semble constamment à la recherche de réponses à ses questions existentielles. Ce qui m'a fait piailler:




Pour développer le fond de ma pensée, j'ajouterai que celui qui crie le plus fort n'a pas nécessairement tort non plus. Ces deux personnes vivent, selon toute évidence, un conflit personnel. De l'étaler sur la place publique ne fait qu'exacerber leur cas. Je n'en ai rien à cirer s'ils s'aiment ou non et ça n'a rien à voir avec mon appréciation pour le hockey.

C'est comme ça aussi dans la vie. Si on pouvait régler ce genre de conflits sans les exposer au vu et au su de tous, on s'éviterait bien des problèmes. La vie est déjà compliquée comme c'est là, pourquoi en rajouter une couche?

Guy et Georges, 2 minutes au banc pour avoir alimenté la curiosité des potineux. Et voici, bien respectueusement, mon conseil: shaddap your faces.




2010/07/15

Vraiment nécessaire?

Livré avec mon quotidien ce matin. Dans un sac en plastique.





Tout cet emballage, est-ce vraiment nécessaire?

2010/07/12

Merci maman (pour la vie)

Mon odomètre a complété un autre tour de cadran il n'y a que quelques heures à peine. Mais si certains me disaient qu'hier était ma journée, je n'avais qu'une seule personne en tête depuis les auores: celle qui m'a donné la vie.

Bien que je pense à elle chaque jour, trop d'anecdotes anodines m'ont ramenée à elle avec une telle intensité ces derniers jours, ces dernières heures.

En classant des images prises récemment, je me suis revue choisir une marguerite dans un champ pour la lui offrir, trop simplement, maladroitement, avec tout ce que j'ai d'amour et d'affection.



Je n'ai pas soixante ans encore. Je ne suis pas un homme. Mais pour moi elle était plus forte que mon père. Alors ne vous surprenez pas que je choisisse ces mots dits par un homme à son père, parce que de moi à elle c'est ainsi que nous nous sommes ultimement comprises il y a quatre ans, alors qu'elle rendait lentement cette vie qu'elle m'avait transmise...


Le jour où quelqu'un vous aime... il fait très beau

Ce que j'ai appris, ça tient en trois, quatre mots
Le jour où quelqu'un vous aime il fait très beau
Je peux pas mieux dire, il fait très beau






Et cette dernière journée d'anniversaire, comme de coutume, il a fait très très beau.

2010/04/24

Être ou ne pas être impliquée

Hier on soulignait le 394e anniversaire de la mort du barde d'Avon, William Shakespeare. Ironiquement, ma grande question du jour était l'une de ses plus célèbres citations.


«Être ou ne pas être...»


Une classique personnelle. J'ai dû la reformuler à ma manière autour de situations exigeant des décisions vitales pouvant définir la poursuite de mon parcours terrestre tant de fois dans les récents mois... Alors que par le passé ces alternatives pouvaient se résoudre banalement d'elles-mêmes, des no-brainers ou évidences, je me suis sentie confrontée à des questions lancinantes trop souvent au cours des derniers mois. Tout ça portant sur des trucs d'apparence si ordinaire pour le commun des mortels. Décisions, décisions. Parfois, il faut prendre l'option qui fait le plus mal à court terme, pour s'assurer de moins souffrir par la suite. Une espèce de suicide raisonné, avec comme prémisse artificielle cette citation d'un autre personnage mystérieux.


« The good of the many outweighs the good of the few, or the one »

Spock


Présentement, j'aimerais être plongée dans un coma artificiel, question de préserver mes esprits pour plus tard, une fois cette tourmente terminée. C'était pas ça, la gimmick derrière la fausse mort du Vulcain dans la première série de films Star Trek?

Encore une fois, la vie se répète, en éternel jour de la marmotte. Vingt fois, ou plutôt mille, sur mon clavier je tenterai de me réinventer. Pour l'instant, je me sens à la fois très frustrée et très lasse. Je n'ai jamais très bien supporté toute forme de rejet, encore moins le fait de me sentir obligée à baisser les bras.

Tiens, je vais peut-être revisionner mes classiques de science-fiction dans le cours de la fin de semaine, question de me rafraîchir la mémoire. Ou prendre un peu d'air...

2010/04/17

Comme Chartrand



Comme lui, j'aimerais être intègre jusqu'au bout...

J'aurais pu écrire longtemps au sujet de Michel Chartrand. Mais j'ai été prise dans l'une ou l'autre d'entre mille et une occupations cette semaine. Et tout semble avoir été dit, sûrement par meilleures plumes que la mienne, de cet hommage datant d'il y a quelques années par un intime, de cette lettre ouverte d'une presque homonyme et fervente de mon gardien de but préféré, de ce vieux monsieur à l'écrit bien franc, tout comme cette chroniqueuse littéraire qui en fait un héros poétique. Finalement de bien belles lectures ai-je pu me permettre furtivement entre mille et une occupations, le tout ayant débuté par un billet d'une nouvelle connaissance aux airs polaires et qui m'a arraché comme commentaire ce qui suit:

Jamais l'indignation n'a pu aussi bien seoir à un homme, ou si bien le servir.

Quelle belle marque aura-t-il laissée à mon pays, et quelles idées, images je porte en moi...

J'aurais voulu en rajouter. Mais eux et bien d'autres aussi l'ont fait si mieux que moi. Je poursuivrai donc mon humble hommage en visionnant Homme de parole et je vous invite à en faire autant surtout si vous n'avez pas eu le privilège de le connaître comme il faut, ni de son vivant ni du vôtre...





2010/04/08

#jeudiconfession

J'ai déjà eu un chum qui disait à la blague aimer tellement les traditions qu'il s'en inventerait de nouvelles chaque jour. Vous le savez, si vous me suivez au sens littéral ou bien twisté, je suis active sur la Twittosphère depuis récemment. Et de plus en plus. Dans cet espace, on n'est un peu comme cet ex à moi, on aime y réinventer les vieux rituels. Comme les #jeudiconfession. Ça n'est pas sans me rappeler mes jours de pensionnaire au couvent des Ursulines à Trois-Rivières, là où tradition oblige nous étions contraintes à cette messe obligatoire hebdomadaire toujours précédée de la fatidique confession. Mais à huit ou neuf ans, mis à part les 7 péchés capitaux, comment vraiment peut-on être consciente si ce que l'on fait est mal ou bon? Immanquablement, et je suis persuadée ne pas être la seule à l'avoir commis à l'époque, je m'inventais quelques péchés à raconter à l'aumônier. Car, ce pieux homme, étais-je alors persuadée ne m'aurait pas crue si je n'avais rien à confesser. Du moins, tel était mon raisonnement, malhabile, ou suspicieux déjà de toute figure d'autorité.

En ces précoces heures d'un autre jeudi, me voici à ressasser une fois de plus mes vieux péchés. Bien que je n'ai pas mis les pieds dans une église depuis fort longtemps, du moins en tant que pratiquante endoctrinée que je ne suis plus depuis oh presque une éternité, je me retrouve souvent à faire de ces bilans, à me rappeler de ces défaillances qui me poussent à faire mal. Inconsciemment ou non.

Alors, voici. Je me trouve souvent bien égoïste. De négliger mes filiations et attaches de longue date, des amis et des parents. Sans toujours le faire consciemment. Parfois avec des excuses valides. D'autres fois volontairement, pour ne pas faire mal qu'il s'agisse de me blesser moi-même ou bien autrui. Puis je m'en veux. Et le temps passe. Puis le malaise m'engorge et je m'en veux davantage. Et la spirale s'emballe...

Je viens tout juste de parler à quelqu'un pour qui les jours devant sont moindres que les jours derrière. Quelqu'un que j'aime énormément et avec qui je voudrais passer pas mal plus de minutes que nos situations géographiques et personnelles ne peuvent nous le permettre, à parler, à connaître et à se reconnaître. En terminant paisiblement tantôt l'une de nos trop rares communications, j'ai été encline à célébrer le moment. J'ai festoyé le temps d'un instant.

Puis, je me suis souvenue de ces autres formes humaines si significatives à mon existence. Celles-là mêmes que, au gré des jours qui meurent, je ne parviens pas à contacter, souvent sans savoir comment m'y prendre. Non seulement par naïveté ou incompétence innocente, aussi parce que je suis dans ces écarts de conduite répréhensibles une bien vilaine récidiviste. Parce qu'à ces personnes j'ai trop souvent eu à demander pardon. Et si elles me l'ont alors déjà accordé par le passé, je redoute toujours... Même si pénitence devait s'imposer, blessée et triste je serais bien sûr. Mais je les comprendrais quand même. Parce que je suis aussi comme ça...

Si vous vous reconnaissez comme ces amis, parents ou autres proches laissés distants, sachez que je pense à vous. L'une de mes tantes avait essayé de me convaincre un jour que ces pensées tendres ou affectueuses ne sont jamais perdues. J'aimerais, bien sûr, la croire.


2010/04/01

Le guide du parfait partisan des Canadiens de Montréal

Vous connaissez metricjulie? Sinon, vous avez tout intérêt à la connaître. Une fana de hockey, mais aussi de web 2.0 et d'autres trucs qui sont pour moi moins familiers comme le MMA et le UFC, quoique je dois admettre moi aussi avoir un tout petit faible pour Georges St-Pierre. Heu... dans son cas, c'est probablement plus extrême, mais... Oh et puis tenez, allez donc voir son blogue (en anglais).

C'est d'ailleurs en lisant ce qu'elle considère l'un de ses billets les plus consultés que j'ai fait sa connaissance. Et pendant que je me torturais les méninges à pondre quelque chose qui pouvait exprimer mon dégoût pour ce qui s'est passé hier, son guide du parfait partisan me revenait toujours à l'esprit. Ainsi, pourquoi réinventer la roue? Je lui ai alors demandé la permission d'adapter son texte en français.


Le guide du parfait partisan des Canadiens de Montréal


Si vous êtes de Montréal (ou même de Québec, oui, ça s'peut aussi!), il y a de fortes chances que vous aimez vos Canadiens de Montréal. Vous portez le chandail de votre joueur préféré, vous arborez le fanion à votre vitre d'auto, et on peut même parier qu'il doit vous arriver de vous demander “mais qu'est-ce que je pourrais faire de plus pour encourager mon équipe?” Et l'Histoire nous l'a bien démontré: il n'y a rien qui ne puisse arrêter les partisans des Canadien dans leur quête avouée de prouver au reste de l'humanité qu'ils les aiment tellement que rien au monde ne peut les arrêter.

La mission de ce guide est de vous illustrer 5 techniques faciles qui vous permettront de devenir la honte des vrais partisans des Canadiens à travers la planète et vous affubler de la plusse meilleure image imaginable de morons aux yeux du monde entier. Alors, tout de go voici, en ordre inverse:


5. Faire le palmarès des partisans les plus énervants de Spike.com

En octobre dernier, le site spike.com a publié un article désignant son Top 10 des équipes sportives dont les partisans sont les plus énervants: Top10 Teams With The Most Annoying Fans. Ceux des Canadiens de Montréal se sont classés 9es. Pourquoi?

Il était une fois, les partisans de Montréal ont décidé que plutôt que d'encourager leur équipe préférée ou de prendre un bain régulièrement, ils préféraient tourmenter leurs meilleurs joueurs et de ce fait les éliminer comme prétendants à la Coupe Stanley année après année. Ils ont fait un paria de Patice Brisebois, un défenseur natif du pays et honoré plusieurs fois pour ses contributionsà la communauté, le chassant de la ville les larmes aux yeux et plus récemment, ils ont décidé que la meilleure façon de couver leur jeune gardien toute étoile (Carey Price) était de le chahuter sans merci, au point qu'il a paru être sur le point de s'écrouler sur la glace, victime d'une dépression nerveuse, pendant le serrage de mains traditionnel entre les joueurs adverses à la fin de la série [contre Boston].”

En effet, on peut être tellement méchants. Tout récemment, on a hué ce même gardien de but lors de sa présentation à titre de la 3e étoile du match parce qu'il avait goalé su'a tête même dans la défaite de l'équipe. L'an dernier, on a incité Carey Price à faire un Patrick Roy de lui-même, suite aux applaudissements moqueurs de la foule lorsqu'il faisait des arrêts de routine. On a aussi poussé le directeur général Bob Gainey à nous traiter de bâtards. Si vous pouvez vous identifier à ces soi-disant partisans, félicitations! Vos joueurs préférés vous ont sûrement appréciés pour l'effort!


4. Huer votre propre équipe

Ah, probablement l'étape la plus agréable du processus puisque de la mettre en application vous prouvera hors de tout doute que vous en connaissez davantage au hockey que n'importe qui, sinon pourquoi ces joueurs joueraient-ils si mal?! Peu vous importe si l'équipe n'a joué qu'une dizaine de matchs en saison régulière, ou si l'équipe est nouvellement et presque entièrement reconfigurée et est en train d'ajuster sa chimie interne. Si vos joueurs perdent deux matchs de suite, huez-les à chaque mauvais jeu. Ça va les encourager à performer davantage et ils vous en remercieront par la suite.

Kyle Roussel de NHLdigest.com a posé la question: est-ce que les partisans devraient huer leur équipe? (Should fans boo their team?)

Huer votre équipe motive l'équipe adverse, démontre un manque de classe et indique à tous les autres joueurs de lal igue que les partisans locaux sont aussi soutenants que des sous-vêtements faits à partir de papier de toilette mouillé. Quel est le but de huer sa propre équipe? Est-ce que ces gens s'imaginent vraiment que leur propre négativité va leur apporter du changement, qu'il s'agisse d'une amélioration des performances ou de changements de personnel?”

La subtilité de la méthodologie n'a pas à être expliquée, Kyle.


3. Manquer de respect envers l'hymne national de l'équipe adverse

Cette étape peut être accomplie de deux façons différentes: soit que l'on se mette à chahuter lorsqu'on interprète l'hymne national de l'autre équipe ou encore, on peut se mettre à hurler GO HABS GO pour l'étouffer. Oui, Bob Gainey avait fait appel à votre conscience en vous invitant à arrêter de huer pendant le Star Spangled Banner lors de des séries 2008-2009 contre les Bruins de Boston, mais en procédant de la sorte, vous faites preuve de votre soutien indéfectible envers votre équipe ET votre pays. On est fort conscient qu'une bonne partie des Québécois sont fiers d'être Canadiens, n'est-il pas? Selon toute évidence, les partisans des Bruins ne l'ont pas compris, eux.


2. Faites comme si vous gagniez avant la fin du match

Voici comment faire: attendez que votre équipe mène au pointage, mais n'attendez pas que le match soit fini avant de narguer l'équipe adverse. Scandez quelque chose de bête et d'arrogant afin de mieux pavoiser votre supériorité. La plupart des équipes adverses se sentiront intimidées par votre hardiesse et vont simplement laisser tomber. Le match de l'Halloween opposant Toronto à Montréal en fut un bel exemple permettant d'illustrer la mécanique de cette technique: la foule s'est mise àchanter Na Na Na Na, Na Na Na Na, Hey, Hey, Hey, Goodbye alors que le CH menait par deux buts. On a gagné, n'est-ce pas?


1. Une émeute

Rien ne rime mieux avec partisanerie fanatique qu'une bonne émeute. Ce qui est vraiment merveilleux avec cette manoeuvre, c'est qu'on n'a même pas besoin d'attendre de mettre la main sur la Coupe Stanley: oui, vous pouvez saccager la belle ville de Montréal même si, mettons, votre équipe réussit à en éliminer une autre des séries et passe à la prochaine ronde, comme on l'a illustré pendant les séries de 2007-2008. Et constatez-le par vous-même: plaisir garanti! Par ailleurs, dans ce dernier exemple, on peut le remarquer, juste à voir leur chandail du CH porté fièrement, on a affaire à de vrais partisans.


Alors voilà. Le travail ici ne serait pas vraiment complété sans vous prodiguer ces derniers conseils, quelle que soit la manière choisie pour apporter votre soutien aux Canadiens et peu importe l'endroit où vous vous trouvez: assurez-vous d'être le plus bruyants possible, d'atteindre le niveau d'ébriété le plus élevé possible, et surtout sans oublier d'afficher ouvertement vos couleurs en Bleu, en Blanc et en Rouge afin que l'on puisse instantanément vous identifier au parfait partisan de votre équipe, le plusse meilleur partisan du monde.


2010/03/31

La politique, comme le hockey: des histoires de fous

Je m'adonnais à réfléchir lundi dernier – oui, ça m'arrive de temps à autre – alors que mon maire était sous les projecteurs et soumis à la scrutation du peuple et des médias. J'en suis arrivée à la conclusion que Régis Labeaume et Carey Price livrent un seul et même combat: celui de la psychothérapie de groupe présidée par médias et peuple.

Oui, hockey et politique, c'est toute une confusion des genres. Richard Labbé nous l'a rappelé lundi dans son papier sur le joyau de mon équipe de hockey préférée.

«La première chose qu'on m'a fait remarquer au repêchage de 2005, c'est que le travail le plus difficile au Canada, c'est premier ministre. Le deuxième, c'est gardien de but pour le Canadien de Montréal. C'est un journaliste qui m'avait dit ça.»
– Carey Price

D'ailleurs dans son traité quasi scientifique, monsieur Labbé tentait d'y cerner la psyché du jeune gardien de but, le qualifiant même de “cas”.Une étude sérieuse presque, si l'on juxtapose le morceau du journaliste à cet exposé sur le langage corporel du jeune cerbère rédigé par un associé du Sportno.

Parallèlement à tout ça et en diffusion quasi simultanée – OK, 24 heures c'est looong dans les internets, mais bon – v'là t'y pas que le Napoléon de la Grande-Allée est soumis au même traitement psychanalytique traitement psychiatrique par un blogueur qui s'assume. Puis ce matin, Yves Boisvert, un chroniqueur à la plume toujours captivante offre au maire de ma ville une thérapie à 5 sous, clin d'oeil charmant s'il en est un à la Lucy de M. Schulz...




Ceci dit, je n'ai jamais voulu – ou pu, vraiment – prendre position dans le débat opposant le prince Slovaque au joyau Brittano-Colombien, mais je peux certainement m'assumer et prendre position indéfectible sur un point: je préfère Carey Price à Régis Labeaume. Je vous l'ai déjà dit, j'ai toujours eu un faible pour les gardiens de but...

Je dois vous quitter momentanément, c'est presque l'heure de ma prochaine session de psychothérapie. À plus tard... peut-être.