2010/09/11

Dire la vérité (ou l'entendre)

Dites la vérité, sinon quelqu'un la dira à votre place.

Cette réflexion m'a été soufflée à l'écran sur mon fil Twitter ce matin. Étrangement, je m'étais engagée pas plus tard qu'hier dans une conversation sur ce même thème parce que j'avais osé exposer certains faits dont j'avais été témoin, à quelques reprises étant une partie directement impliquée. Pour une raison que je m'explique mal encore, mon interlocuteur a été contrarié par ma révélation. Si j'avais été dans l'erreur, quelqu'un se serait sans doute fait l'immense plaisir de venir me contredire. Toutefois, ça n'est pas arrivé.

Bien sûr, toute vérité n'est pas bonne à dire. Tout dépend du risque encouru, de ce qu'on a à perdre en la dévoilant. Jeune adulte, je me souviens avoir adopté cette attitude – qu'ironiquement l'on admire parfois chez certains, ceux qui disent tout haut ce que tous pensent tout bas – et dire tout ce qui me passait par la tête, peu importe qui pouvait s'en trouver blessé. Avec mon avancement en âge, j'ai réalisé que parfois, sans mentir, il est préférable de rester coi.

Par contre, on peut gagner beaucoup à la connaître cette vérité, ou à la faire connaître. De nier certains faits ne peut que perpétuer un enlisement néfaste, sinon encourager le surplace le plus improductif. Ma formation d'ingénieur sans doute me fait rechercher ces vérités qui nous font avancer. La grande difficulté toutefois réside dans la distinction que l'on peut faire entre des faits et des opinions. Et c'est là qu'on retrouve souvent la véritable source de conflits.


Ce verbiage sur la vérité... m'a rappelé cette scène mémorable du film A Few Good Men avec l'imparable Jack Nicholson en Colonel Jessep.




2010/09/08

Pour l'amour du Jeu

Au risque de paraître insensible aux yeux de certains, il est rare que je témoigne ouvertement de mes sympathies à l'égard de la disparition d'une personnalité publique, d'une célébrité ou même de victimes de tragédies qui font la nouvelle. Je trouve qu'on fait trop souvent un étalage émotif légèrement factice, comme si l'on était des intimes, alors que des milliers de gens perdent la vie chaque heure sur notre planète. Ces derniers, tout comme n'importe quelle vedette ont des proches, des familles, laissés dans le trou béant causé par ces départs, prévisibles ou non, et il m'aparaît alors que ces démonstrations effrénées servent souvent davantage à justifier les compatissants devant les autres dans une société où le bien paraître est de mise et où l'amour libre à la mode facebookienne est devenu un gage de la valeur humaine. Bon, j'exagère un peu ici, comme j'ai l'habitude de le faire...

Même si je ne le fais jamais ou presque de façon expansive, il m'est difficile de rester comme plusieurs parmi vous imperméable à la souffrance ou au deuil. Nous en vivons tous de ces épisodes bouleversants et qu'on le veuille ou non, la mort fait partie de la vie.

Mais je n'ai pu m'empêcher de le piailler hier, sur réception de cette nouvelle de son décès:




Un réflexe de ma part.

Une réponse que j'ai tenté de justifier de mille et une manières. Comme plusieurs, j'ai été éprouvée par la perte d'êtres chers aux main de ce mauditcancer. Rien que la semaine dernière, j'évoquais le souvenir du départ de ma chère maman. Et le père d'un intime subira demain une chirurgie visant à éliminer de ces satanées cellules. Puis j'ai essayé de me trouver de ces liens de proximité, me basant sur le fait que j'ai pu oeuvrer un temps sous la gouverne de l'homme alors qu'il était ministre, ou qu'il représentait la circonscription où je compte concrétiser mon rêve de refuge forestier.

Mais en bout de ligne, je n'avais pas à chercher. Ce qui se dégage par-dessus tout, c'est un homme de famille, un politicien, mais un homme qui vivait de son amour du jeu: le joute politique ou celle-là de la vie. Un modèle à suivre. Il me semble qu'il s'en fait de moins en moins de ces hommes ou de ces femmes-là.

C'est ainsi que je veux poursuivre la mienne, ma vie, avec cet amour du jeu: la passion.

Bon voyage, Claude Béchard. Vous me manquerez, mais je garderai votre souvenir, une inspiration.


Liens recommandés: