2009/11/28

Je voudrais crier!

Mais je me contenter de le taper fort sur le clavier. À tue-tête, même.
Je suis... comment on dit... flabbergastée?
Non seulement le leader sectaire des tribunes radiophoniques se victimise d'avoir été pris in flagrante delicto la main dans le proverbial sac à mots d'autrui, on se porte à sa défense et on balaie la chose comme si elle était anodine...
Pire encore, j'ai lu des personnes se vanter d'avoir copier, plagier.
C'est vrai. Ça n'est pas aussi grave qu'un meurtre ou un viol. Surtout si on ne recommence pas.
Celui qui balaie le plagiat du revers de la main n'a jamais
été fier de créer lui-même.
Belle société.

2009/11/27

Maux de mots

Pauvre blogue. Laissé à lui-même sans nourriture depuis quelques jours. C'est que j'aurais voulu l'alimenter avec un peu de vitamines rieuses. Mais il est des semaines comme ça… Et ce n'est pas du grand chagrin éprouvé suite au départ du grand 84 qui me pèse ainsi sur le cœur.

Quoique toutes ces choses lues et entendues autour de cette transaction si banale… Je m'épate encore à quel point une telle bagatelle puisse-t-elle faire ressortir ce qui m'enrage le plus dans notre belle société.

On m'a reproché il y a quelques jours de prendre ça trop à cœur, le hockey. Je ne cacherai pas le fait que des fois je m'y penche avec un intérêt plus grand que celui que j'accorde aux tâches domestiques. Des fois seulement ? Non, je l'admettrai sans gêne, je préfère le hockey au lavage de vaisselle sale et au passage de la balayeuse ainsi qu'au nettoyage de la cuvette de toilette. Puis après ? J'irai même jusqu'à avouer qu'il m'arrive de m'émouvoir en lisant une belle histoire. Comme celle qu'on a portée à mon attention plus tôt cette semaine, cette histoire de human interest écrite il y a quelques années par un journaliste de la chaîne sportive ESPN, Gare Joyce, au sujet du tout nouveau Canadien franco-ontarien Benoît Pouliot. Touchante histoire. Bien oui, on n'échappe pas aux histoires personnelles liées aux joueurs et celle-là était fort rafraîchissante dans le sens où elle ne dénonçait pas la dernière frasque d'un joueur millionnaire sur le party.

Hier soir, j'écoutais distraitement la radio lorsqu'un de ces journalistes qui aime bien suivre – pas nécessairement pour les bonnes raisons, quoiqu'il en dise – mon équipe de hockey préférée semblait relater la même histoire fort touchante des derniers jours sur terre du père de Benoît Pouliot. C'est alors que j'ai réalisé qu'il en avait fait le sujet de sa chronique.

Il relate avoir lu l'histoire sur le magazine ESPN il y a quelques années. Ça n'est pas impossible, mais permettez-moi d'en douter. Pourquoi lire un article sur un joueur que l'on ne connaît pas, qu'on admet n'avoir jamais vu jouer dans la ligue nationale et dans les ligues mineures, encore moins. Le même type qui se questionne à haute voix pour quelles raisons a-t-on choisi le jeune joueur d'alors en première ronde du repêchage professionnel de 2005. Pourquoi ne se souviendrait-il que vaguement de cette histoire touchante comme ça sans avoir fait quelques recherches et peut-être tombé sur le même article que j'ai lu, moi et bien d'autres. Et pourquoi l'article d'origine, ou à tout le moins le nom de son auteur n'est-il pas mentionné ?

Je serais peut-être moins offusquée, si un confrère scribe qui se trouve à faire le même trottoir que ce journaliste que je décrie n'avait pas lui-même mentionné cet autre fait d'emprunt. Il y a deux semaines, une personnalité radiophonique s'excusait d'avoir «embusqué» les mots de deux auteurs européens dans un de ces commentaires qu'il fait quotidiennement dans le contexte d'une émission matinale sans avoir mentionné les créateurs du texte récité.

Je suis offusquée.

Ces gens-là gagnent leur vie avec des mots. J'aime et je respecte les mots et ceux qui les manipulent, s'en servent pour nous informer, nous distraire et parfois nous émouvoir. Je crois que c'est ce qui fait que ça m'offusque davantage.

Je suis bien consciente que les mêmes mots ou les mêmes histoires peuvent revenir sous la plume ou par la bouche de plus d'une personne. Deux brevets pour le téléphone ont bel et bien été déposés à quelques heures d'intervalle par Alexander Graham Bell et Elisha Gray.

Mais monsieur Raymond, ç'aurait été quoi de mentionner si ce n'est que le nom de Gare Joyce dans votre article ? Je ne crois pas que vous avez là rendu honneur par vos mots, ni au journalisme, ni au hockey.

Est-ce qu'on peut destituer un journaliste du temple de la renommée du hockey ?

2009/11/23

Les larmes de Latendresse

IN MEMORIAM

Le GuiMax du Québec maintenant disparu



Et après Les larmes Gretzky (Gretzky's Tears) nous avons droit aux larmes de Latendresse. Qui écrira le bouquin, Réjean ou Bertrand, Michel ou Stéphane?

Ce n'est pourtant pas comme si Robert avait vendu Guy Lafleur. Mais si le ROC avait son 9 août 1988, notre beau pays du Québec se devait d'avoir son 23 novembre 2009.

Mes pensées vont au pauvre Maxim.

Il y a de l’amour dans l’air

J'entends quasiment ma mère dire "Lyse, reviens-en..." et je sens presque son regard désapprobateur par-dessus mon épaule. J'avais dit que je n'y reviendrais pas. Mais voilà.


 

D'abord, j'anticipe l'émission l'Antichambre de ce soir. Gilles Proulx va y commenter les médias sportifs.Ça promet.


 

Puis il y a cette relation longue-distance entre Jean-Charles et le Sportnographe. Est-ce que Christiane, cette intrigante, va venir tout mêler ?


 

Ensuite, mes propres remords. Vous savez, des fois on dit des choses qu'on regrette. Et pas plus tard qu'hier j'ai écrit quelque chose qui me chicotait encore à mon réveil ce matin. J'avais traité les journaleux de pas fins la semaine dernière et moi, pas plus fine, je lance une petite flèche à certains d'entre eux, les traitant de Bleuets dénigrants. Honnête, je me suis réveillée ce matin et je regrettais. Un peu comme un lendemain de veille, lorsqu'on regrette avoir dit ou fait quelque chose sous influence… Vous comprenez ?


 

Pour les Bleuets j'aimerais préciser une chose : j'aime bien les Jeannois. Ce sont des gens bien sympathiques. J'ai des amies et des amis du Lac et j'adore ce coin de pays que je connais encore trop mal. C'est juste que certains des journalistes que je porte moins bien dans mon cœur sont originaires de là-bas et ce n'est que pure coïncidence.


 

Routine habituelle matinale, ce matin je fais ma petite tournée des nouvelles sportives… J'attendais avec impatience l'article de Dave Stubbs de The Gazette qu'il avait annoncé plus tôt dimanche, une rencontre avec le meilleur Glorieux de l'heure, Tomas Plekanec. Et quel délice à lire, comme à l'habitude. Mis à part la nouvelle glorieuse du jour, celle au sujet du genou de Georges, pas grand'chose à dire sur le Canadien ce matin dans le quotidien anglo. Je passe alors du côté de Cyberpresse… et le premier titre apparaissant à l'écran dans la section Hockey ? Désastre évité. Très positif. Écoutez, je ne me leurre pas : mon CH est en onzième. Mais il me semble qu'il s'est pas mal débrouillé pour une équipe dépouillée surtout contre les meneurs de la conférence Est, non ? Oui François, ç'aurait pu être pire. Mais la chose est que ça ne l'est pas. Et certains m'ont reproché d'être trop jovialiste… C'est drôle, quand le Canadien perd contre la pire équipe au classement, on le dit et quand il gagne contre la meilleure, on évite le désastre. Je souris très fort.


 

Pour en revenir à mes bleuets, je me suis hasardée à aller lire ce monsieur que j'évite depuis un certain temps pour des raisons déjà énoncées. C'est drôle, il n'a rien écrit sur l'équipe de Robert G. depuis la victoire contre Alexandre le Grand. Et l'autre monsieur ici qui parle d'un week-end inespéré. Je la lui donne, rien ne laissait présager une telle performance du Canadien au cours des dernières semaines et il souligne le beau travail du cerbère Price et du glorieux Tchèque. Mais l'absence de commentaire sur le réveil d'Andrei Kostitsyn passerait probablement inaperçu si je n'avais pas entendu ce même monsieur ricaner odieusement des éloges lancées par coach Martin au sujet du Biélorusse.


 

Ces deux journalistes ont été intronisés au temple de la renommée du hockey, l'un en 1990, l'autre en 1998. C'était durant les années où je m'étais éloignée de mon équipe de hockey préférée, encore plus des reportages qu'on leur consacrait alors je ne sais trop pour quelle raison au juste ils ont reçu les honneurs, alors que pour Jacques Beauchamp et Red Fisher je n'ai même pas à me poser la question. J'en discutais avec un ami il y a quelque temps, et nous nous demandions quels en étaient les critères d'admission au temple des grands messieurs ont été intronisés au temple de la renommée du hockey à titre de journalistes des médias écrits. Or, le site du temple de la renommée du hockey nous informe que les élus sont sélectionnés par les membres de l'Association Professionnelle des Journalistes de Hockey (Professional Hockey Writers' Association) en reconnaissance des mots qui ont honoré le journalisme et le hockey ("In recognition of distinguished members of the hockey-writing profession whose words have brought honour to journalism and to hockey").


 

Mais pensez-vous honnêtement que les deux messieurs font toujours honneur au journalisme et au hockey par leurs mots ? Le premier, avec des titres choisis tels que Les microbes éliminés, ça sent bon dans le vestiaire, des anecdotes de haute voltige rapportées par on ne sait qui et qui se seraient produites dans une salle de bain d'un bar de Tampa Bay, ou des histoires de soi-disant promesses non-respectées visant à salir un homme qui a le mépris facile pour les Québécois ? Le second qui ne fait que répéter l'ordre de repêchage des années Robert G. ad nauseam et les potins de Bruce Garrioch.


 



Ceci dit, j'adore les bleuets. Ils sont full antioxydants. Et Kampaï aussi.

2009/11/22

Bleu, bleu, dimanche bleu

Ça n'a rien a voir avec le blues de la défaite. Non, à vrai dire, là-dessus je me sens assez en paix.

Je ne suis pas encore sûre à propos du chandail de 1909 toutefois. Ça me faisait tout drôle de crier «Allez les Bleus ! », sans penser au cousin Cristobal qui pourtant était bien loin à tenter de contrer les hockeyeurs d'Edmonton. J'ai même pu pendant quelques instants me créer cette perversion chimérique de bleuets électriques, jugés par des Bleuets dénigrants *. Finalement, je n'aime pas le bleu 1909, trop distrayant… mes Glorieux je les préfère dans le Bleu mais celui qui vient avec le Rouge et le Blanc.


Dimanche bleu c'est surtout un clin d'œil au passé, à mes jours de pensionnaire. C'était les valises pour la semaine, les adieux déchirants pour les cinq jours à suivre, des éternités alors. Cette routine qui finalement fut brisée à temps pour apprécier les Beaux Dimanches, fut de courte durée, au plus quelques années. Toutefois, elle a laissé ses séquelles, présentes des premiers crépuscules d'automne jusqu'au dégel printanier…


Et qu'est-ce qui jouait dans la voiture familiale, en format cassette 8 pistes faut-il mentionner, de Grand'Mère vers Trois-Rivières, dans ces allers particuliers dominicaux ?



* Un Bleuet dénigrant: peut être un journaliste élu au Temple de la Renommée du hockey. Ou pas.

Le feu [et la pluie] de James taylor


Pensée d'après-coup

Mon billet précédent faisait mention du succès de James Taylor, Fire and Rain.

J'avais entendu la légende urbaine entourant les événements qui auraient inspiré James Taylor dans l'écriture de cette chanson à teneur autobiographique, celle qui l'a fait connaître. Bien que fort romantique, l'histoire d'une fiancée Suzanne décédée dans un écrasement d'avion en allant rejoindre l'amoureux en tournée, n'est que pure invention.

Les faits réels ne sont pas moins insignifiants. Le feu et la pluie de Taylor représentent des jours d'euphorie et de souffrance, ses paradis artificiels et sa lutte contre leur emprise. Considéré par plusieurs comme le Kurt Cobain de la fin des années soixante, James Taylor a su se dégager de ses démons personnels (affligé de dépression chronique dès l'adolescence) et devenir l'un des auteurs-compositeurs-interprètes contemporains les plus marquants. Source : Snopes


Créer c'est aussi une façon de Revivre.

Le feu du frère Andrei et autres pensées du dimanche

Il est revenu le feu et c'est tant mieux...

Ça m'a donné l'occasion de réentendre quelques classiques.


Semaine lourde, chargée d'émotions. Mais si, même après la victoire aussi morale soit-elle, si le coeur vous fait encore mal et que vous ne savez plus rire, j'ai un remède efficace: profitez du produit de vos taxes et écoutez le Sportnographe de la semaine. Une pièce d'anthologie, s'il en est une!

Après 3 secondes et quart de réflexion, peut-être s'abstenir si vous vous prénommez Benoît, Jean-Charles ou Réjean...

Pour le reste, c'est dimanche. Et le dimanche on prend ça mou...


Et Lumber-Jay, je n'ai pu résister au passage...