2010/02/20

Paul Henderson, 37 ans plus tard

un billet récupéré, recyclé et réutilisé
(publié originalement le 29 septembre 2009 dans un forum de hockey)


Cette nouvelle tombée pendant le match opposant la Slovaquie à la Russie lors du tournoi préliminaire des JO de Vancouver, m'a fait chercher ce fameux billet... enfin retrouvé. Un très banal hommage à quelqu'un qui n'en est pas à sa première lutte, mais probablement l'une des dernières...

un 28 septembre 1972 à Moscou



L'histoire se jouait dans mes oreilles, alors que j'étais calée dans le fond d'une classe, ô comme le hasard fait les choses ironiquement parfois, pendant un cours d'histoire...

D'autres plus chanceux avaient eu en cet après-midi-là congé de devoirs congé de leçons, rassemblements dans des gymnases devant la télé. Moi, je fus obligée de camoufler un radio transistor dans mes vêtements, le fil d'écouteur tressé discrètement dans mes cheveux...

Mais avec 34 secondes à faire en troisième, Paul Henderson a trahi mon stratagème, ainsi que celui de 3 ou 4 autres compagnons de classe, lorsque nous n'avons pu retenir notre émotion dans cette victoire empreinte à jamais dans ma mémoire.



Il avait sauvé l'honneur du pays dans la série du siècle.

Je lui avais pardonné d'être un joueur des Maple Leafs.



Pour se rappeler ou avoir une idée de cette fabuleuse série du siècle, je recommande ce site: 1972 Summit Series.

Radio-Canada y consacre par ailleurs un excellent
dossier dans ses archives.

Un oeil sur la une

Dis-moi ce que tu lis...









2010/02/15

Hippie dans l'âme

J'en ai marre.

Et je me réfugie dans une autre époque de fleurs et d'amour parce que mon coeur est déchiré. Dans les deux dernières heures, j'ai lu mon lot de trucs insensés, truffés de violence sournoise et d'intolérance insidieuse. Poison, venin et autres toxines se sont infiltrés dans certains de mes lieux d'amusement et je ne veux pas me laisser atteindre.

On carbure au conflit. On s'abreuve de rivalités. Comme si on n'avait pas assez de ces guerres stupides et insensées qui se jouent à l'autre bout du monde avec des vraies armes et du vrai sang on nous vend brutalité et cruauté et on gobe, gobe, gobe et on en vomit partout...



Trop jeune en 1969, j'avais la tête davantage à la lune – je me voyais plutôt Julie Payette en devenir – je n'étais pas de cette célébration de poussière d'étoile et d'enfants d'un dieu quelconque. Mais j'y retourne cette nuit et je m'y réfugie. En attendant de trouver un moyen bien à moi de changer le monde...






We are stardust, we are golden
Stardust
We are caught in the devil's bargain
Golden
And we got to get ourselves back to the garden


2010/02/14

La réalité est dans la broue

VANOC aurait pu se contenter de ceci, et sauver quelques sous, il me semble.



Les deux côtés de la médaille

Samedi a été un drôle de lendemain de veille et une drôle de journée en soi. Pas drôle «ha-ha», juste drôle «bizarre». Et cantonnée dans mon fauteuil, mais sans être cantonaise, je me sentais aigre-douce en cet après-midi ensoleillé. Pour un paquet de raisons, toutes plus insensées ou moins logiques les unes que les autres. En fait c'est pas fondé sur la raison, mais davantage sur l'émotion alors ne cherchez pas dans mes propos la cohérence, mais plutôt un pot-pourri empreint de nostalgie, tristesse et fatalité.


J'aurais voulu parler de la cérémonie d'ouverture des Jeux à Vancouver à laquelle j'ai assisté en clavardant, twittant et visionnant sur le site internet du conglomérat officiel de diffusion. J'aurais d'une part très peu de choses à dire ou trop, autant sur les cérémonies elles-mêmes que sur le conglomérat. Je ne dirai ici que ceci: je m'ennuie de la télé d'État comme diffuseur officiel tout autant que La soirée du hockey me manque, c'est-à-dire beaucoup, voire terriblement.


Ç'a été aussi une dure journée pour la forumiste intempestive que je suis où j'ai lu dans un même souffle des gens compatir avec un des leurs qui est tristement sur le point de tirer une révérence beaucoup trop hâtive et se griffer violemment entre eux pour des guéguerres d'égos totalement vaines et inutiles. Bon synchronisme, me suis-je dit au moment même où je remettais en question ma propre vie de forumiste intempestive. À l'heure où des pseudo-bons-pensants usent de leur anonymat pour salir la réputation de n'importe qui, des collègues de travail ou de classe, des profs, des personnalités publiques ou de son voisin, juste pour se faire quoi, renforcer un feeling de superhéros-cybernétique? À l'heure où on aime lancer du «spagsuémur» - voir le billet précédent - pour être le premier. Le premier à quoi, à avoir l'air fou? Pourtant, moi je pensais bien profiter de ma citoyenneté cybernétique pour me refaire, étant réduite au silence dans tous mes autres contextes de vie bien personnelle.


Finalement hier pour m'en sortir, je ne suis arrivée qu'à focaliser sur cette pièce de Joni Mitchell, Both Sides Now, celle qui animait ce Peter Pan sorti de nulle part pendant les cérémonies. Un texte déjà mature pour la main d'une femme de 24 ans lors de cette année d'amour et d'expo. Mature, triste et désillusionnée, tout comme j'ai pu l'être quand j'ai découvert cette si belle artiste. Tout comme je peux l'être encore bien des années plus tard, prise dans mes réflexions sur le vieillissement et pourtant je la vois en deux temps et en deux voix et je réalise qu'il est possible de bien traverser le passage du temps et le faire en beauté...






J'aimerais pouvoir dire un jour avoir pu profiter de cette maturité, de ces galons durement acquis avec l'âge et faire quelque chose qui vaille de mon humble moi-même. Aujourd'hui, je n'y arrive pas...