2010/09/04

Méchant, méchant Earl

Ouf, mais quelle semaine!

Deux anniversaires, l'un de vie puis l'autre d'un grand départ. Des retrouvailles émotives d'une part et de l'autre, des rencontres rafraîchissantes malgré une vague de chaleur peu commune à cette période de l'année. Pour beaucoup, c'était la rentrée soit vers l'école ou dans des studios. Pour moi c'était le réamorçage d'un processus interne, relégué en dormance par les concours de circonstances. Tout ça à la fois et plus encore, de quoi perdre tous ses repères, surtout pour moi qui suis si aisément confuse par la moindre distraction.

Il y a eu aussi cette entame de rupture: j'ai délaissé mon antre des derniers mois, un gobe-minutes insidieux en ce qu'il pouvait prendre des airs de paradis artificiel où la flatterie superficielle saupoudrée allègrement édulcore à en déclencher des nausées existentielles. Et loin de ces montagnes russes, je ne m'en porte que beaucoup mieux, libérée d'un fardeau.


C'est ainsi allège et légère que j'ai pu me laisser aller à graviter ailleurs dans des orbites énergisantes... Il me faut juste éviter de lâcher trop de lest, une envolée trop immodeste et je me retrouverais aussitôt en zone périlleuse.

Donc c'est en balisant ma nouvelle route que je me suis lancée officiellement comme collaboratrice sur un nouveau – enfin pour moi, il l'est – projet collaboratif: le portail et réseau All Habs. J'y ai déjà fourni deux textes, pour l'instant des traductions, mais je ne saurai tarder à pondre de l'inédit, toujours en relation avec mon équipe de hockey préférée.

Je n'ai pas eu le temps d'apprivoiser mon nouveau jouet encore, quelques essais ici et là sans plus. Je réalise que mon retrait comme professionnelle active dans les TI m'a rendue pour ainsi dire technophobe et mes récentes mésaventures avec tout ce qui comporte de l'électronique, du téléphone au cinéma-maison, même sans avoir y ajouté d'eau – ces bestioles qui me sont devenues indomptables sont définitivement hydrophobes – m'ont rendue plus appréhensive qu'il ne le faut. Je me réserverai bien une plage d'attention.

Mon gros désappointement de la semaine en concerne la fin cependant. Je rêvais de reprendre la route des boisés témiscouatins, là où se trouve mon refuge, ma retraite toute verte ouverte... Et ce truc est venu jeter – littéralement – une douche froide sur mes plans pour le long congé.

Pendant quelques secondes d'orbite géostationnaire, j'ai pu entrevoir le coupable.

Just moments after the previous photoâ�¦caught this image of ... on Twitpic Méchant, méchant Earl...

2010/09/02

Une certaine sérénité





Certains deuils s'étirent longtemps. Pas que je crois qu'un deuil soit une chose finie, je le concevais davantage comme une entité qui languit quelque temps, puis qui finit par s'estomper.

J'ignore pourquoi cette année a été plus difficile sans toi que les trois précédentes. Une impression, un voile parfois pesant, trop lourd par instants. Mais malgré cette canicule qui accable, je sens cet air de légèreté, comme une brise au bord d'un lac tranquille.

Je ne suis pas du genre à accorder une grande importance aux dates, aux anniversaires. Mais prise entre ton départ il y a quatre ans, et cette nuit deux jours le précédant... une mémoire, un souvenir d'une communion jamais depuis égalée. Je revis aujourd'hui sans perte d'intensité cette nuit mystique où nos trois générations avons été réunies une dernière fois. Je m'y accroche toujours à ce jour. Une inexplicable sagesse qui transcende toute promesse, un ultime cadeau de moi à toi et de toi à moi, de lui à toi et de toi à lui, de nous à nous.

J'ai serré Fiston dans mes bras aujourd'hui. Tu y étais, d'une certaine façon, j'en suis persuadée. Mais je tenais à te le dire: il est beau notre garçon et nous n'avons plus à nous inquiéter pour lui.

À ta douce mémoire, maman. Je t'aime plus que mes mots n'ont jamais pu le dire, te le dire à toi.



2010/09/01

Une p'tite vite dans la grande ville

J'étais partie en mission spéciale. Pour la journée, un aller-retour dans mon avant-dernière cité d'adoption. Là où je n'avais pas foulé le sol en plus de deux ans...


Et pendant mon absence, premier constat: ils ont tout changé le centre-ville!


J'avais parlé de mon projet spécial, tentant tant bien que mal d'en préserver le secret, toute la soirée lundi sur Twitter. L'anxiété, la nervosité, le stress quoi! Je ne me sens pas prête à dévoiler encore la nature de cette mission, mais ça viendra. Ce que je peux dire à ce moment-ci, c'est qu'il était prévu que j'en fasse l'objet d'un blogue ou deux. Et que pour moi si c'est peut-être la grosse affaire, ce ne le serait peut-être pas pour vous, je ne veux surtout pas vous désappointer...

Mais comme il m'arrive d'être atteinte du proverbial syndrome de la page blanche, plus souvent que je ne le voudrais malheureusement, cette fois-ci je déborde de sujets que je voulais étaler sur ces pages de blogue.

Entre l'anniversaire de naissance de fiston lundi et aujourd'hui qui m'est une journée tout aussi spéciale, ces jours recèlent déjà de leurs lots d'émotions particulières et diverses.

Pour l'instant, je veux surtout dire merci à deux amies blogueuses-gazouilleuses-partisanes-de-mon-équipe-de-hockey-préférée: Julie et Laura. Nous avons si peu et tellement en commun. Mais elles m'ont fait sentir des leurs hier soir et m'ont légué un brin de leur fougueuse jeunesse. Il faisait chaud, humide et j'étais mentalement épuisée, mais j'ai vraiment passé avec elles une très belle soirée.

Parfois on dit que ces amitiés virtuelles ne sont qu'illusoires, je ne crois pas que c'est le cas.

Et maintenant, toutes ces idées, ces sujets de blogue me trottent encore en tête... je vais aller les scribouiller vite vite dans un pense-bête quelconque avant qu'ils ne se sauvent dans ce néant si épeurant.

Ça peut être tellement frustrant par bouts, avec moi souvent c'est comme ça: tout ou rien. Et le tout, il est tellement tellement enivrant.



2010/08/30

26 ans déjà...




Je te présentais à ce monde...

Joyeux anniversaire Fiston.

Tu es ce que j'ai de plus cher au monde. Je t'aime.

2010/08/29

Un ras-le-bol d'internaute



Je suis accro aux internets. Rien n'y fait, je ne peux (presque pas) vivre sans. Presque pas, car j'y arrive à l'occasion, volontairement, lorsque je me retire dans mon boisé témiscouatin encore imperméable aux ondes cellulaires. Chaque fois que je m'y retrouve cependant, le sevrage peut durer quelques heures, mais d'une fois à l'autre il est toujours plus aisé et le retour à la ville, plus cinglant.

Mais dans mon existence terrestre et quotidienne, dans cette partie de ma vie qui est urbaine, je ne peux résister à l'appel de ces périples plus ou moins longs, surfant d'une vague pour déferler sur l'autre, pour gober et rendre: partager.

Je suis une hippie dans l'âme. À la sauce branchée, certains diront. Car j'ai eu ces réseaux dans le sang, dans une bonne partie de ma vie au travail comme spécialiste en réseaux d'ordinateurs. J'ai connu aussi les beaux jours et l'ère des balbutiements des internets: les BBS (bulletin board system), Fidonet, Francité... Le lien commun de ces différents organismes siliconiens: le partage, la découverte d'infos et de gens, qu'on aime et qu'on aime moins. Mais aussi cette liberté. La liberté. Celle de la libre-expression.

Mais je réalise encore une fois rêver trop fort. L'attrait de ces communautés branchées est toujours là pour moi: une façon de continuer mon processus d'acquisition de données et d'infos sur la vie, sur les gens et l'une ou l'autre de mes passions du moment. Toutefois, ces belles petites sociétés virtuelles, sont malheureusement à l'image de la vraie société. Avec ces formations de cliques, ces guéguerres d'égos vaines et inutiles, là où on dit accepter tous gens de tous horizons et prôner la liberté d'expression, on peut se désillusionner brusquement avec du « fais ce que je dis, pas ce que je fais ». J'abhorre. À un point tel que l'envie de dénoncer bruyamment me hante. Des amis sympathisant à ce point de vue ont su se tirer en douce, sans faire de vagues. Je les admire tellement. Moi j'ai le goût de crier.


Que j'en ai marre de ces censures qu'on justifie à grands coups de respect. On peut respecter et ne pas partager l'opinion de l'autre. On peut même respecter ses adversaires. Et comme le disait un collègue, on peut ne pas respecter l'autre tout en demeurant civil. Le respect se gagne. Certains en ont pour l'autre par défaut et pour ceux-ci, le respect est une chose qui se perd.

Lorsque l'on émet, c'est pour être capté. Et si on parle ou écrit, il faut en assumer qu'un droit de réplique bien légitime puisse exister, que celle-ci soit positive ou négative.

Vous pouvez ne pas partager mon point de vue. Je n'ai aucun pouvoir me permettant de vous y forcer. Vous pouvez même me le dire en commentant à la suite de ce billet. Et ça n'a rien à voir avec le respect. Je suis ici chez moi, mais je suis toujours prête à vous entendre.

Vous n'êtes même pas obligé de m'aimer. Et je sais trop bien que si vous n'aimez pas ce blogue, rien ne vous oblige à revenir. Vos visites, ne seraient-elles répétées qu'une couple de fois sont un signe d'encouragement. Même si, têtue et opiniâtre que je suis, je persiste à scribloguer.


Mais comme le dit si bien Luôar Yaugud: « toutte est dans toutte ». Les internets et leurs petites sociétés microcosmiques ont leurs avantages et leurs inconvénients: je ne reviendrai sans doute pas sévir partager dans certaines communautés, le bilan final étant jugé plutôt peu reluisant. C'est un peu comme un pourboire, généralement pas obligatoire, mais le retour est une belle façon de montrer son appréciation. Lorsque le plaisir n'y est plus... on s'efface graduellement. Tout simplement.


Le respect, ça peut se perdre.

Il peut être aussi regagné...






*Ce texte n'est qu'une forme d'écriture thérapeutique visant à évacuer...