2011/09/15

Simplicité (in)volontaire

Me revoici après une longue absence, pas toujours volontaire.

Cet été qui se termine en a été un qu'on pourrait qualifier de déconnecté à bien des égards. Déconnecté des petits luxes civilisés tels l'hydro et la plomberie urbaine, de la télé et des internets. J'ai été aussi déconnectée des autres êtres vivants qui meublaient mon quotidien via les réseaux sociaux... Car bien que je vivais en ville, j'avais très peu d'activités sociales « en vrai ». Vous dire que vous m'avez manqué tout ce temps serait un peu mentir. J'avais inconsciemment besoin de cette isolation, comme d'un retour aux sources... Mais vous dire aussi que vous ne m'avez pas manqué du tout tiendrait tout autant de la fiction. Je me suis sentie trop seule à plusieurs reprises.

C'est de prime abord un projet qui me tenait à cœur qui a motivé cet exode rural (ou sylvestre, je ne sais plus trop comment le qualifier au juste...), l'achat d'une terre avec ses deux cabanes en bois rond, nichée au cœur des Appalaches, puis la volonté de s'y installer le plus confortablement possible tout en respectant une communion avec la nature tant recherchée depuis plusieurs années. Un beau projet!


La cabane qui avait conquis mon coeur, à l'origine de mon exil dans les bois des Appalaches. Elle a beaucoup changé depuis le mois de mai, date où la photo fut prise. Je compte tenir des chroniques de l'évolution des travaux. Le
«RELAX» au-dessus de la porte d'entrée n'y est plus. Il a été remplacé par «CHILL OUT. Bon je l'admets, la dernière affirmation est une blague trop facile... Quant au panache, il a été conservé et entreposé avant de déterminer sa nouvelle vocation.






Mais tout ne se déroule pas toujours comme on le voudrait... – j'y reviendrai sans doute plus tard.


Pour le moment, du moins depuis quelques jours, je me suis « reconnectée ». Non sans problèmes! Tout d'abord, je dois rationner ma consommation d'énergie. L'installation de panneaux solaires, déjà imaginée alors que mon projet en était à ses balbutiements, ne s'est toujours pas réalisée. Ça viendra éventuellement... Ça, ou l'électricité d'un réseau à venir – le projet d'un acériculteur du coin, celui-là. Ensuite, il y a la qualité du signal cellulaire dans mon coin de forêt. Bien que le village adjacent se soit mis à la page 3G il n'y a que quelques mois, la montagne qui borde l'extrémité sud de ma terre porte ombrage à mon bonheur internaute. J'ai dû investir dans un gugusse amplificateur de signal. Et là non plus, ça n'est pas la panacée!


N'empêche, ça doit fonctionner quelque peu puisque vous me lisez – oui oui, vous 2 ou 3!


Plusieurs événements ont marqué les derniers mois, et parmi eux des départs qui m'ont affectée à divers degrés. J'aurais voulu les commenter en temps réel, mais je reviendrai sûrement sur ces sujets, qu'il s'agisse des disparitions de personnalités connues dans divers domaines et des circonstances qui ont provoqué plusieurs débats connexes (commotions cérébrales, violence, santé mentale, etc.) ou d'institutions radiophoniques (oui, CKAC va me manquer malgré tout, étant pratiquement le seul lien qui me permettait de suivre les activités de mon équipe de hockey préférée à partir de mon refuge forestier) et bien d'autres trucs évidemment, puisque j'ai une propension à m'éparpiller...


Je reviens donc, sans préavis, un peu comme je vous avais quittés, brusquement. J'espère que mon écriture se dérouillera rapidement, ainsi que ma technique au clavier. Entretemps, la nécessité étant la mère de l'invention, je dois dire avoir fait déjà beaucoup de progrès avec mon doigté sur le BlackBerry dans les dernières 48 heures.


Oh, et je suis contente de vous retrouver!


(à suivre...)