Il n'y a pas que le printemps pour s'adonner aux grands ménages. Bien sûr, ce temps de régénération annuel s'y prête bien, mais la vie nous force parfois à déroger des sentiers battus.
Beaucoup d'événements ont bouleversé ma vie ces derniers mois. Certains ont été assez éprouvants, d'autres simplement irritants. Des petits bonheurs aussi, éparpillés ici et là m'ont permis de tenir le coup.
Des accidents et autres coïncidences, des trucs en provenance du champ gauche, des plans révisés et rérévisés encore. Rien pour s'ennuyer!
Au cours des dernières 24 heures, j'ai pris livraison d'un nouveau jouet – une caméra numérique toute neuve pour poursuivre cette passion retrouvée – entamé une nouvelle collaboration web – des détails viendront bien en temps et lieu – célébré avec un peu (trop) de vino, jasé avec de bons amis ici et là dans les internets et piaillé mon 8 000e tweet en 278 jours de présence sur Twitter.
Je la trouve étourdissante cette vie par moments. Mais j'y tiens plus que jamais!
Le temps est venu de faire un peu de ménage.
J'ai tout un reste de vie à planifier. Et ça commence... dès maintenant.
Hier, c'était en moi le désespoir. Pas de lumière au bout du tunnel, encore moins d'interrupteur pour l'allumer...
Inondée au cours des derniers mois de mauvaises nouvelles de cancer, de mortalité aux causes bizarres, et autres malaises chez des proches, j'ai sombré dans ces moments de faiblesse. La mélancolie est un méchant cycle duquel on ne sort pas aussi facilement qu'il ne paraît.
Mais aujourd'hui, de très bonnes choses ont commencé à se manifester. Comme j'ai tendance à exagérer parfois, j'en ai frisé l'euphorie, par moments. Et pour une fois, je n'en suis pas désolée.
Oh, peut-être un tantinet. Sans plus. Et non, je ne fournirai pas d'excuses à cet air de bonheur si volatile, je veux le respirer à plein poumons.
Merci la vie!
Je me relève tranquillement. Il me suffira, pour ne pas resombrer dans le spleen, d'éviter les pièges et de croire que le brouillard finit toujours par lever. Avec l'aide de Galarneau, s'il le faut.
Une autre journée pénible, à tenter de me frayer un chemin vers l'avant... Et chaque pensée me tirant sans cesse vers l'arrière.
Et le temps passe, trop fluide pour que mes mains qui crochissent d'ans ne puissent le retenir.
Je me souviens petite, mon paternel me faisait rigoler, massacrant involontairement ou pas, je n'en suis plus si sûre, Pierre Dudan en chantant:
Mélancolie... C'est dans la fumée et dans l'alcool qu'on noie ses rêves.
Barman, jusqu'au matin remplis mon verre...
Cette nuit encore je baigne dedans cette mélancolie. Avec la fumée. Mais sans alcool, ni barman à qui me confier. Avec ces deux-là, j'ai essayé déjà, c'est peine perdue. Je tente de sauver ce qu'il me reste de rêves de la noyade. Sans rigoler.
Je veux me retrouver vraie, forte dans cette vie qui m'apparaît si cruelle. La montagne se dresse devant moi et m'apparaît plus haute, abrupte, de jour en jour. Ou bien c'est le sol qui m'avale de par en dessous les pieds.
J'ai beau vouloir fuir. Je suis emmurée.
Je veux reprendre cette route...
Et rire encore. Ou à tout le moins sourire très fort.
Parce que mon bonheur s'y trouve là-bas (peut-être), dans les boisés au bord d'un lac tout au bout de ce chemin témiscouatin...
J'ai négligé ce blogue trop longtemps. J'étais (pré)occupée ailleurs...
Il faut dire aussi que je manque de discipline, dans tous mes éparpillements. Avec moi, tout est prétexte à procrastination, vous le saviez, n'est-il pas?
La vérité est que tout ne va pas bien.
Mon été ne s'est pas tout à fait déroulé comme je l'aurais voulu. Mon beau projet témiscouatin vivote encore, mais certains événements personnels, certaines situations incontrôlables m'ont fait douter de son éventuelle réalisation. L'échéancier a été revu et corrigé.
Une petite fille a été dérobée à des êtres chers, et j'ai été sans paroles pour réconforter, moi qui d'habitude coule de mots et de (parfois belles) phrases. Ce sentiment de vacuité devant (encore) une autre injustice de la vie m'a rendue totalement...
Un intime voit son père traverser ses jours avec le cancer et son spectre qui guettent de trop près.
J'ai investi beaucoup d'efforts dans d'autres aventures, et j'y ai perdu, momentanément du moins, davantage que ce que j'ai pu y gagner.
J'ai le moral dans les talons. Autrefois, ma mère était là pour m'aider à me relever...
J'y arriverai peut-être. J'en ai vu d'autres.
Oh I’m on my way, I know I am, Somewhere not so far from here All I know is all I feel right now, I feel the power growing in my hair Sitting on my own not by myself, Everybody’s here with me I don’t need to touch your face to know, And I don’t need to use my eyes to see I keep on wondering if I sleep too long, Will I always wake up the same (or so)? And keep on wondering if I sleep too long, Will I even wake up again – or something?
Oh I’m on my way I know I am, But times there were when I thought not Bleeding half my soul in bad company, I thank the moon I had the strength to stop Now I’m not making love to anyone’s wishes, Only for that light I see ‘Cause when I’m dead and lowered low in my grave, That’s gonna be the only thing that’s left of me And if I make it to the waterside, Will I even find me a boat (or so)? And if I make it to the waterside, I’ll be sure to write you a note – or something Oh I’m on my way I know I am, somewhere not so far from here All I know is all I feel right now, I feel the power growing in my hair
Oh life is like a maze of doors and they all open from the side you're on Just keep on pushing hard boy, try as you may You're going to wind up where you started from You're going to wind up where you started from
Cat Stevens (Ysuf Islam) 1972
Ajout –Si tout ne va pas bien, tout ne va pas si mal non plus... triste dimanche, tout simplement.
À noter que ce blogue est présentement en reconstruction, que mes carnets d'adresse sont en cours de révision et qu'une version anglaise sera disponible sous peu...
Bienvenue dans mes humbles réflexions de scriblogueuse amateure à matrice!