2009/11/14

Insoutenables souvenirs légers

un billet récupéré, recyclé et réutilisé
(publié originalement le 8 novembre 2009 dans un forum de hockey)


Nous avions été présentés l'un à l'autre par un ami commun, mon patron du temps et son ancien confrère alors qu'aux études. Nous étions si semblables et si différents lui et moi, ç'avait été le coup de foudre instantané. En fait, pour moi, ce fut le coup de foudre.

Moi citadine banlieusarde de Trois-Rivières, lui vétérinaire des grands chemins beaucerons, avions cliqué en discutant de L'insoutenable légèreté de l'être de Kundera. Notre histoire n'aura duré que quelques mois, mais ô combien de joyeux souvenirs de mes inepties et incompatibilités partielles avec la vaste campagne en aurai-je conservés.

Ces voyageages dans les collines des Bois-Francs, de l'Amiante et de la Beauce, amour à longue distance oblige. Des soirées de vendredi aux petits matins de lundi, que j'en avais fait du kilométrage à l'époque!

Je me revois encore à l'aurore d'un lundi printanier, filant à vive allure pour me rendre au travail. C'était un rang comme on les aime, en belle ligne droite, assez pour ignorer le code un tant soit peu, caché qu'il était parmi les arbres. Mais si le Code de la route peut être boudé, celui de la forêt on ne peut ignorer. Je me suis ainsi retrouvée dans un tête-à-tête imprévisible, celui qui aurait pu changer ma destinée. Soudainement, cet énorme animal décide de traverser ce cinquième rang de je ne me rappelle plus le nom de la place près de Black Lake, un raccourci, et juste comme je le rejoins s'arrête. C'est comme ça que je me revois assise, arrêtée devant cet orignal sans panache bien droit et perpendiculaire à mon chemin. Impossible à contourner. J'ignore le temps exact qu'avait duré l'arrêt, j'étais simplement dépourvue de solution autre qu'une attente interminable, le temps que l'errant plein de panache ne se décide. Mais je me souviens toutefois que l'excuse justifiant mon retard au boulot ce jour-là avait été un peu dure à avaler...

Il y eut aussi cette autre aventure, nocturne celle-là, où encore sous l'emprise de ces élans spontanés que commandent une telle idylle j'avais négligé de faire installer ses chaussures d'hiver à mon automobile. C'était ma première expédition solo dans la contrée de l'amoureux que j'allais rejoindre après le travail alors qu'il faisait sa garde de fin de semaine. Une nuit de décembre, au paysage frais enneigé éclairé d'une lune si pleine m'avait permis de surmonter mon inquiétude et prendre la route si peu connue. Ah ces beaux vals et vallons beaucerons! Quelles belles images défilaient autour de moi ce vendredi-là. Ou même était-ce déjà le samedi. Le hic, c'est qu'encore en cette époque on croyait à la performance des pneus quatre-saisons pendant les quatre saisons. Du moins dans les rues bien dessalées. Or le troisième (ou le cinquième?) rang de Saint-Jacques-de-Leeds, avec sa pente à grimper de 10 degrés faisait fi des promesses du Bibendum, et ma coréenne à propulsion arrière a abdiqué dans le fossé. En ces âges pré-cellulaires, une ballade en pleine campagne agrémentée de hurlements lointains, c'était bel et bien la lune pleine... Par chance, l'air était doux. Par chance, je voyais quelque part la lumière d'une chaumière accueillante, avec un feu de cheminée. J'ai marché plusieurs minutes de plus qu'envisagé, les distances étant trompeuses dans ces collines et finalement rejoint l'entrée de cour de la propriété au moment où l'occupant décidant d'aller dormir me faisait signe non-non en fermant son éclairage. Hésitante, j'ai tout de même osé frapper à la porte car ça ne me tentait pas pour une raison encore étrange de déterminer si les cris entendus étaient ceux de chiens ou de loups affamés. Je vous avoue, cette fois-là, j'ai dégusté l'une de mes meilleures tasses de thé à vie, celle que mon hôte si accueillant m'avait offerte, le temps d'attendre que l'amoureux ne vienne nous rescaper mon auto et moi du piège hivernal de la grande côte que nous n'avions jamais réussi à gravir.


L'insoutenable légèreté de l'être

Croyez-vous à la magie du destin, aux prémonitions et autres trucs inexpliqués ou inexplicables ?

J'ai personnellement toujours été fascinée par ces multiples coïncidences qui viennent décorer mon existence au gré de mon chemin.

Les circonstances ont fait que je suis à redécouvrir mon écriture depuis quelques semaines. L'idée d'un blogue n'était pas vraiment nouvelle lorsque j'ai finalement décidé de plonger officiellement comme scriblogueuse, même si l'exercice peut vous paraître totalement improvisé.

Il y a à peine une semaine, à l'invitation d'un membre d'un forum que je fréquente, j'ai été interpellée par le souvenir d'anciennes amours en écrivant une couple d'anecdotes bien banales qui s'y rapportaient. D'ailleurs, j'avais eu l'intention de reprendre le texte éventuellement, de le réviser, l'enjoliver et qui sait peut-être en faire l'objet d'un autre de ces billets que je devrais écrire plus régulièrement… eh bien, c'est fait maintenant. Ce coup de foudre auquel je faisais allusion dans mon récit avait été le fruit d'une ignition littéraire, la discussion d'un roman du jour parce qu'un film en avait été tiré et présenté sur bien des toiles…

L'insoutenable légèreté de l'être de Milan Kundera. Je cherche dans mes rayons d'étagères le bouquin que je possède depuis ce jour. J'en ai rouvert des boîtes oubliées depuis 3 ou 4 de mes derniers déménagements. D'ailleurs, je ne me résous jamais à me défaire de livres acquis, sauf peut-être quelques vieux manuels de cours traitant de thermodynamique symboles désuets d'une de mes vies antérieures. Bref, je recherche toujours mon exemplaire du roman que je me promets ainsi de relire et qui figure depuis quelques jours au menu de mon profil de blogueuse dans mes livres préférés, tout à côté de l'autre pièce que je relis tous les 3 ou 4 ans.

Enfin…

Hier, je prévoyais écrire une autre pièce sur le hockey, car vous savez que c'est aussi ma passion ces jours-ci. J'avais en tête le même exact titre que celui-ci et je voulais y parler du joueur qui porte le même prénom que le héros de Kundera. Tomas. Vous voyez bien, tout est relié. Tout. Parce que l'histoire se déroulait bien à Prague, le pays du héros glorieux de mon équipe préférée.

Je ne l'ai jamais écrite cette pièce. Et ce n'est pas elle que j'écris en ce moment. J'aimerais mieux vous parler de mon dernier coup de foudre.

Quand je ne scriblogue pas je forumise. Je gaspille d'énormes minutes sur les forums de la toile, principalement pour jaser de ma passion – encore ! mais oui, j'obsède… – qu'est le hockey de mon CH préféré. Et au cours de mes aventures journalières j'avais rencontré un tout petit groupe de fanatiques pas prétentieux pour deux sous qui partageaient aussi les mêmes passions et pas juste celles pour le gouret, mais du verbe et des autres trucs qu'on aime tous… Ç'avait été tout un coup de foudre. Et comme dans bien des histoires du genre, passion-émotion et mélodrames existentiels, les tensions d'une attraction purement chimique – ou biochimique, c'est selon – l'idylle s'était dissolue dans un gouffre profond.

Pour ceux à qui ils manquent LesGlorieux, moi aussi. Au lendemain ce cette claque en pleine face j'entendais au fond de mon esprit retors les paroles lointaines d'une chanson d'Harmonium :

Une autre page de tournée
Oh, oh oh, oh

Dommage pour cette journée
Oh, oh oh, oh

Fais fondre ta glace
Ou bien change de place
Fais fondre ta glace
C'est moi qu'y est tombé en pleine face
Qu'est-ce qui faut que je fasse

On a plus rien à se donner
Oh, oh oh oh
Y'a plus de sons à se sonner
Oh, oh oh oh
Fais fondre ta glace
Où bien change de place
Fais fondre ta glace
C'est moi qu'y est tombé en pleine face
Qu'est-ce qui faut que je fasse

Comme une vieille dame
Qui n'a plus de charmes
Je viens à toi, je viens à toi
Comme une vieille dame
Qui n'a plus de charmes
Je viens vers toi, viens vers toi, viens vers toi

Fais moi un signe
Du bout de ta ligne
Je ne t'entends plus

Où es-tu
J'en peux pus
Je ne t'entends plus
Où es-tu
J'en peux pus
Je ne t'entends plus
Où es-tu
J'en peux pus
Je ne t'entends plus
Où es-tu
J'en peux pus
Je ne t'entends plus
Où es-tu
J'en peux pus
Je ne t'entends plus

En pleine face, paroles de Serge Fiori 1975

Mais des fois, la passion a raison de la raison. Et ce matin, je voudrais vous dire que je retrouve la mienne. J'aimerais vous inviter à me rejoindre, à défaut du septième ciel, à me rejoindre au 7e étage.

Et parlant de septième ciel, si jamais je retrouve mon Kundera, c'est en dépoussiérant mon Heptade que je m'installerai probablement pour le relire.

Et parlant de ciels, d'heptades et de passion, je vous laisse sur ma découverte du jour (hélas, j'avais manqué ces beaux concerts-hommage de la Saint-Jean…), un fabuleux groupe-hommage qui m'a séduite dès le premier contact, tardif, mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais : Premier Ciel. Vous pouvez les écouter ici maintenant, merci à Richard Lanthier (qui vient de publier le clip de son groupe sur youtube, à ma demande expresse!):








2009/11/11

Est-ce le bon moment, Tom?

un billet récupéré, recyclé et réutilisé
(publié originalement le 29 octobre 2009)

Belle surprise en une du Soleil ce matin. Une question de momentum?

Qu'ont ont en commun Christiane Charette, Kathleen Lavoie, Jean Leloup, et votre humble «scriblogueuse»?

Les trois autres ne le savent peut-être pas, mais on s'est tous rencontrés il y a un peu plus d'un an chez Christiane, – moi, j'étais celle avec le baladeur pendu aux oreilles, encore sous les vapes des effluves d'un quatre-centième ou quelque chose du genre. Pauvre Kathleen que je ne connaissais que par le biais de mon quotidien et de ses vues artistiques, le roi ponpon ne l'avait pas ratée au passage...

Bien, en ce glorieux et joyeux vendredi, je me réjouis que mon Soleil m'apprenne sa venue dans la blogosphère.

Moi qui, il n'y a que quelques mois à peine, déplorais le trop peu de Chantal dans le domaine...

Moi qui me suis sentie si mal d'avoir trop sévèrement critiqué la première blonde-blogueuse de l'Attaque à 5 pour avoir raté le coche télévisuel, une fois que j'ai réalisé le mauvais timing, celui de ne pas l'avoir fréquentée au bon moment en tant que la fort connue Miss Miller...

Je m'étais réjouie, silencieusement, dans le temps des camps d'entraînement lorsque je l'ai vue passer des Arts aux Sports. Je me réjouis davantage ce matin parce qu'il est plus que temps, je crois que c'est en effet le meilleur moment pour accueillir non seulement une autre blogueuse sportive, mais une autre professionnelle.

Bienvenue Milady Lavoie!

Mais sachez que malgré mon bonheur de vous lire ce matin, je demeurerai quand même une glorieuse fan finie de mes biens-aimés Glorieux, même si notre maire réalise notre rêve à toutes deux.

En guise de bienvenue, voici, juste pour vous Kathleen:



Le Chandail, fierté d’un peuple

un billet récupéré, recyclé et réutilisé
(publié originalement le 18 août 2009)


Roch Carrier


Vous connaissez l'auteur Roch Carrier? Carrier est probablement l'auteur québécois, que dis-je, canadien, qui a le plus été inspiré par notre sport national. J'ignore pour quelle raison exacte ce matin, j'ai lorgné du côté du site de l'ONF. J'ai pris un immense plaisir à revoir cette succulente animation produite à partir d'un texte de Roch Carrier: Le Chandailvoir au bas de la page pour visionner. Pour Carrier, c'est clair: le hockey est la fierté d'un peuple. Et l'on sait que seule la mention du mot « peuple » déchaîne les passions. Conjuguez-y le hockey et la Flanelle on peut s'attendre à un mélange parfois explosif!

Un sage a déjà suggéré que discuter religion ou politique dans une réunion de famille est la recette assurée pour que l'ambiance dégénère. Je peux en attester personnellement. Récemment, ma participation accrue dans des forums dédiés à mon équipe de hockey préférée m'a permis de le vivre à un autre niveau. J'ai été témoin de prises de bec enflammées, plus, j'y ai participé et pire encore, j'en ai provoqué quelques-unes.

C'est vrai que c'est pas facile, que tout ça, c'est délicat. Le Club de hockey Athlétique Canadien, à l'origine une invention purement marketing – les confrontations anglos-francos attiraient la foule – a évolué pour devenir le symbole mythique d'un peuple, d'une nation. Le Canadien de Maurice Richard, c'est pour plusieurs l'affranchissement d'un peuple de l'emprise du conquérant. Impossible de le nier. L'excellente série télévisée Le hockey, la fierté d'un peuple l'a très bien démontré. Et ce, pour toutes les options linguistiques des peuples fondateurs.

Nos esprits sont souvent tordus par l'émotion. On explique la rivalité Canadien – Maple Leafs par celle pouvant exister entre les Canadiens français et les loyalistes du temps. Qu'en est-il de celle Canadien – Bruins? Boston n'est-elle pas le berceau de la révolution américaine? On réclame une identité bien québécoise pour l'équipe glorieuse, on veut s'identifier à ses joueurs. Et l'on manifeste en faveur de la réintégration d'un certain Artiste Est-européen. Récemment j'ai entendu un rappeur dénommé Chafiik décliner patriotiquement que le club de hockey Canadien devrait être au Québec ce que le Barca est à la Catalogne, et devrait ainsi regrouper plus de joueurs à l'identité du pays. Pourtant, il chante dans ce nouvel hymne :

Mais le tissu social de Montréal
C'est de la Sainte-Flanelle
[...]
C'est ça qui nous ressemble
C'est ça qui nous rassemble
Anglo, franco peu importe ta couleur de ta peau

extrait de la chanson Le but (Loco Locass)

Plusieurs ont cru le grand-prêtre Boivin lorsqu'il a promis que l'organisation se «tuerait» pour dénicher le gros joueur d'impact francophone. Plusieurs y ont rêvé à cet héritier de tout ce qu'a pu représenter l'incomparable Glorieux numéro 4. De nouveaux prophètes aux connexions occultes sont ainsi devenus les nouvelles coqueluches adulées de rêveurs assoiffés d'une nostalgie, d'une époque révolue. On refuse de croire que l'idéal promis est inatteignable. Sinon on se rabat sur un autre gros joueur dont seul le nom est à consonance familière. On entretient le rêve.

Les équipes originales de la ligue des 6 étaient presque entièrement constituées de joueurs canadiens, à haute teneur québécoise. Mais depuis, beaucoup de glace a pu fondre et reprendre au rythme des expansions, d'une nouvelle ligue professionnelle nord-américaine (Association Mondiale de Hockey), d'un recrutement élargi au vieux continent. Publicités et commandites ont réussi à se frayer un chemin sur les bandes et dans les amphithéâtres. On essaie aussi tant bien que mal d'ériger ces sanctuaires au beau milieu du désert, où inévitablement on se voit ramener à des considérations bien terre-à-terre, voire économiques. Le hockey est un business. Comme tout ce qui touche au sport professionnel.

Si la tendance actuelle se maintient, le Canadien n'enverra que trois Québécois sur la glace cette saison. Ça me désole. Au même titre que je déplore l'exode de nos meilleurs cerveaux à l'étranger, attirés parfois par le défi, souvent par la promesse de revenus supérieurs et d'une meilleure reconnaissance. C'est la vie, la plate réalité. Par contre, je les admire ces Guy Laliberté et ces Patrick Pichette, tout comme Luc Robitaille qui s'est monté une belle après-carrière du côté affaires avec les Kings.

Je suis une Québécoise qui aime le hockey. Passionnément. Parce que ça fait partie de mes traditions familiales, mais aussi parce que j'aime ce sport. Point. Je suis incapable de dire que j'ai rêvé un jour d'endosser la Flanelle, je suis une fille. Probablement pour ça qu'on m'accusera sans doute de manquer le coche. Toutefois, je serai la première à me lever pour applaudir l'un des nôtres. Qu'ils s'appellent Talbot ou Fleury, et laissez-moi vous dire que j'en étais très fière de nos compatriotes le mois dernier. Et je promets l'être davantage si jamais Guillaume, Maxime et Georges nous le rapportent le Graal, parce que mon équipe à moi est le CH, même si c'est l'effigie d'un joueur de concession de nationalité russe qui orne le temple.

Compléments d'info



Le Chandail est un conte pour enfants écrit par Roch Carrier qui lui a été inspiré par sa propre enfance à Ste-Justine. Un extrait de ce conte apparaît même au dos du billet canadien de 5 dollars. L'Office national du film en a fait un court métrage d'animation en 1980.







2009/11/10

Je suis une twit

Je suis une twit.

Oh, j'ai bien un compte sur Twitter. Et j'en ai un autre aussi sur Facebook avec rien dedans. Parce que je ne suis pas encore sûre que ces trucs-là pourraient effectivement rendre ma vie plus facile ou encore plus agréable.

Bien sûr, je sais mieux que d'aller écrire des choses pas trop gentilles au sujet de mon patron sur Facebook. Quoique… n'en ayant pas (de patron), ce serait un peu ardu pour moi de le faire. Mais je suis sûre que vous comprenez ce dont je parle. L'idée de voir un jour toutes les possessions virtuelles que j'aurais éventuellement investies à cet endroit, l'idée de les voir un jour être utilisées contre moi-même si je décidais de m'en désister, ça ne m'attire pas. Je suis comme ça. Oh, il y a des recours et des procédures bureaucratiques diverses qui peuvent éventuellement en arriver à régler ces disputes de propriété intellectuelle et d'accès à l'information, mais disons que les succès mitigés de certaines institutions créées pour justement nous protéger des autres et de nous-mêmes me laissent froide. Rien qu'à penser à l'AMF ou au Ministère de la Santé et des affaires sociales (ainsi qu'à son actuel ministre), je rêve soudainement à mon prochain traitement de canal…

Et Twitter… que dire après cette farce-plate-pas-préméditée-du-tout-mais-qui-tombait-à-un-pas-pire-moment-pareil du monsieur Walsh qui voulait brosser la robe de son poulain pour qu'elle reluise d'un plus brillant éclat qu'elle ne luisait réellement. Surtout après avoir déclaré solennellement dans un forum de discussion que je fréquente – avant même que je ne prenne connaissance de cette manifestation stupide de l'homme dans un débat cerbèrhérétique :

Ceci étant dit, je préfère me concentrer à trouver des moyens de m'améliorer moi-même que de rabaisser les autres afin de mieux justifier mon existence. C'est pas la panacée, mais ça aide à vivre plus agréablement...

Twitter, pardi ! Comme cette madame Palin qui, sans même avoir envoyé un seul de ces messages, compte près de 10 000 «suiveux». Peut-on me dire en quoi consiste la base de cette hystérie collective ? Je peux voir l'utilité d'un tel instrument qui permet de transmettre un message court et bref à un groupe d'amis ou connaissances dans le but d'informer sur ses projets ou intentions. Comme l'utilisation de textos ou encore celles de ces radios émetteurs-récepteurs fort appréciées dans les caravanes routières multivéhiculaires… Fort pratique aussi pour recevoir les grands titres de nouvelles en développement que l'on veut suivre assidûment. Mais quant à moi, de telles pratiques comme celles des agents Walsh et «suiveux» de Palin viennent tout gâcher par dilution dans l'absurde.

Il faut dire que Twitter, le phénomène, m'intrigue. Tout comme les Blackberry depuis leur inception, mais ça c'est une autre histoire. Je disais donc : Twitter m'intrigue. Tenez, pas plus tard que la semaine dernière, en allant féliciter une journaliste que j'aime bien pour l'inauguration de son nouveau blogue, je me suis retrouvée en plein TweetUp ! Faut le faire.

Bon, avec tous ces hyperliens qui me fascinent – je suis une linkomane avertie, j'ose vous le rappeler – j'ai croisé ce Nicolas qui tweete. Et il m'a même dirigée vers un endroit pour mieux maîtriser l'art du gugusse qui piaille. Malheureusement, je n'ai pu donner suite à ses bons conseils qui d'un coup d'œil furtif semblent très très bien pour mon initiation à la chose. Mais c'est partie remise.

Pour l'instant, il faudrait vraiment que je me concentre sur le design et la mise en page de ce blogue que vous lisez. Ou récupérer-recycler-réutiliser ces vieux billets qui ont perdu leur foyer d'origine afin de vous me convaincre que je suis une auteure prolifique.

À plus tard !

2009/11/09

La lettre M

un billet récupéré, recyclé et réutilisé
(publié originalement le 15 septembre 2009)


Ce billet du jour vous est présenté par la lettre M.

Ah, un souvenir lointain d'enfance, la mienne ou peut-être celle de fiston... celui de la célèbre émission Sesame Street ou chaque épisode était commandité par une lettre de l'alphabet. La plus mémorable d'entre toutes, pour moi, fut celle de la lettre B. Ceux qui connaissent mes goûts musicaux comprendront immédiatement pourquoi.


Mais revenons-en à la lettre M. Jolie lettre en soi puisque prise toute seule, elle se conjugue comme le verbe aimer au présent ou à l'impératif.

Une lettre poétique, cette lettre M? À mon avis, elle l'est davantage lorsque jumelée comme dans ces petits bonbons tout colorés que sont les M&M's.

En passant, j'ai toujours préféré les M&M's amerloques aux Smarties canadiens ou britanniques.



J'ignore la raison, peut-être simplement le fait que j'ai toujours aimé les lettres et que les M&M's en étaient étampées d'une chaque. Ou encore parce que M&M's ont été les premiers à offrir la version aux arachides. Très utiles pour les personnes qui, comme moi, sont sujettes à des crises d'hypoglycémie: la combinaison sucre – protéine est le remède instantané idéal pour soulager une baisse de glycémie soudaine sans provoquer un déséquilibre du taux de sucre sanguin dans les heures suivantes. Et avec leur carapace sucrée qui leur confère une bonne vie d'entreposage, ces petites perles de secours trouvent leur place dans ma boîte à gant en cas d'urgence.

Loin de moi l'idée de discourir sur l'importance d'un bon régime alimentaire bien équilibré, je voulais toutefois effectivement traiter du sujet M&M's.

Je pense que nous sommes probablement à l'aube d'une toute nouvelle signification pour ce sigle, du moins c'est ce que Jacques Martin a pu laisser sous-entendre lors des deux premiers jours du camp, jours où l'on a pu voir l'équipe A à l'oeuvre. J'irai même jusqu'à dire que jusqu'à dimanche je n'avais jamais trouvé les M&M's aussi sexy.

Et quant à moi, si les matchs pré-saison démontrent la tendance déjà observée, ce ne sera que justice poétique. Vous le savez, je l'aimais bien moi, avant juillet dernier s'entend, Mike Komisarek.

Ne trouvez-vous pas que Markov et Mara auraient fait un bon duo?

Ils auraient pu facilement devenir mes nouveaux M&M's préférés.

En passant, je n'ai jamais gardé les rouges pour la fin.

L’énigme GuiMax résolue. Enfin.

On a la mémoire sélective nous autres les fans du Canadien. On aime se rappeler certaines choses, et il y a ces autres que l'on occulte. Je viens d'entendre quelque chose qui m'a bouleversée ce matin. Et qui me porte à tout réviser en ce qui concerne GuiMax ou MaxGui, dépendamment comment on voit les choses, et je me déteste de ne pas y avoir pensé moi-même tellement ça se tient comme explication plausible.

Qu'est-ce qui est arrivé à MaxGui depuis la saison dernière? On leur a donné leur chance, ils ne l'ont pas pris.

Mais la vraie question ne devrait-elle pas être : qu'est-ce qui manque à MaxGui pour qu'il retrouvent leur fougue? Pensez-y deux minutes. L'ingrédient manquant. L'épice exotique qui donne cette subtile saveur que l'on retrouve dans nombre de ces restos qui nous ont jadis appris à apporter notre bouteille...

Je parle de nul autre que TtB, Tom the Bomb Kostopoulos. Mon Bégin buégin à saveur souvlaki. Comment ai-je pu commettre l'impair d'oublier?

Je me rapporte à la veille de juillet dernier. De tous les agents sur le point de regagner leur liberté ou de perdre leur affiliation glorieuse, j'en gardais seulement trois cas ou K. Peut-être même seulement que deux parmi ceux-ci. Le premier, et je regretterai possiblement jusqu'à mon lit de mort d'avoir eu cette pensée, était mon Komo autrefois adoré. Le dispensable artiste, fioriture tantôt éclatante de génie tantôt sombre de boudin énigmatique slave, je m'en serais passée.

Moi Tom, je l'aurais gardé. Avant Bégin même. Car soyons honnêtes avec notre fierté nationale, Bob lui a rendu un grand service à Steve. Jamais n'aurait-il pu profiter d'autant de belles occasions de se faire valoir autrement qu'avec un Claude Julien pour le pousser. Lui-même l'admet en des mots pas si couverts. Mais oui, Tom, moi je l'aurais gardé.

Ma mémoire toujours nébuleuse peut me tromper, mais n'est-ce pas ce même deuxième K qui fut le deuxième du groupe des dix à signer ailleurs? Enfin, il était des trois premiers, ou quatrième au pire. Et le gars de la radio a mis le doigt en plein sur le bobo.

Qu'est-ce qui est arrivé à GuiMax? Tom Kostopoulos lui est arrivé.

Et c'est arrivé la saison dernière.

Trop tard maintenant pour revenir en arrière.


Incorrigible forumiste

Je suis incorrigible. Toujours excessive dans mes passions.

Depuis que mes fins de semaine ne diffèrent plus tant que ça des lundi ou des mercredi de fonctionnaire, je m'embarque dans des choses...


Comme les forums de discussion. Je suis retournée plus tôt la semaine dernière sur un forum que j'avais délaissé pour des raisons que... Oh, je suis trop d'humeur heureuse pour vouloir m'en souvenir ce matin.


Je vais et viens dans les forums spécialisés depuis que je m'adonne au surf. Non, non! Pas la planche privilégiée des frères Wilson, mais bien le surf du Net, le survol de la toile, la navigation errante dans les méandres réseautiques de notre société pseudocivilisée.



Des fois je m'essuie légèrement les pieds devant le seuil et fais un rapide tour du proprio. Des fois j'y passe une heure ou deux, à lire et à lire les différents messages, à épier les conversations. D'autres fois, j'y colle, dans ces forums et j'y sévis quelques jours en écrivant et y polluant de mes verbiages inutiles et vains, le temps de me défaire d'une passade passagère.


Mais au printemps, peut-être plus en fin d'hiver dernier, je m'étais vraiment accrochée à des forums concernés par la vie et la mort de mon équipe de hockey préférée. Un premier, puis un autre et cet autre encore. Pour finalement vraiment m'investir dans un projet qui n'avait jamais été mien dès le départ. Mais la passion a pris le dessus...


Ça n'était pas sans me rappeler des mois intenses, précurseurs de l'ère webienne, où je m'étais donnée corps et âme dans ces vieux trucs qu'on appelait les BBS (pour bulletin board system). Pendant des semaines, que dis-je des mois! j'y ai vécu en négligeant tout ce qu'on ne doit pas négliger de la vie. Je vivais dans les entrailles d'un petit réseau d'une demi-douzaine d'ordinateurs personnels, visités quotidiennement par des dizaines et des dizaines de mordus qui comme moi vivaient de par leur modem et leur deuxième ligne de téléphone résidentielle afin de ne rien rater du reste de sa vraie vie.


C'est peut-être parce que j'ai toujours aimé écrire et que vouloir écrire sans souhaiter être lue m'apparaît comme ce que c'est: un oxymoron.


J'ai dû me sevrer assez brusquement de ma dernière manifestation de fièvre forumique au cours des récents jours. Brutal.


Pas que je n'avais plus cet exutoire qu'est l'écriture pour m'exorciser de tous ces maux et ces mots qui me hantent perpétuellement. À preuve, je suis devenue une scriblogueuse officielle en m'installant à mon tour dans ce blogue que j'essaie de tricoter tant bien que mal.


Mais ce que je n'avais pas anticipé, c'est ce deuil bref mais bien réel que j'ai dû vivre, un deuil pour des personnes que j'avais eu la chance de croiser sur mon chemin et qu'on m'avait privée de revoir d'un seul coup de balai cybernétique.


Ce matin, je veux célébrer le fait que j'ai retrouvé de ces amis dans les dernières heures parce que j'ai ce gros défaut: je suis une incorrigible forumiste.