2010/09/02

Une certaine sérénité





Certains deuils s'étirent longtemps. Pas que je crois qu'un deuil soit une chose finie, je le concevais davantage comme une entité qui languit quelque temps, puis qui finit par s'estomper.

J'ignore pourquoi cette année a été plus difficile sans toi que les trois précédentes. Une impression, un voile parfois pesant, trop lourd par instants. Mais malgré cette canicule qui accable, je sens cet air de légèreté, comme une brise au bord d'un lac tranquille.

Je ne suis pas du genre à accorder une grande importance aux dates, aux anniversaires. Mais prise entre ton départ il y a quatre ans, et cette nuit deux jours le précédant... une mémoire, un souvenir d'une communion jamais depuis égalée. Je revis aujourd'hui sans perte d'intensité cette nuit mystique où nos trois générations avons été réunies une dernière fois. Je m'y accroche toujours à ce jour. Une inexplicable sagesse qui transcende toute promesse, un ultime cadeau de moi à toi et de toi à moi, de lui à toi et de toi à lui, de nous à nous.

J'ai serré Fiston dans mes bras aujourd'hui. Tu y étais, d'une certaine façon, j'en suis persuadée. Mais je tenais à te le dire: il est beau notre garçon et nous n'avons plus à nous inquiéter pour lui.

À ta douce mémoire, maman. Je t'aime plus que mes mots n'ont jamais pu le dire, te le dire à toi.



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