2009/11/16

Je me souviens d’un temps que les moins de vingt ans...

un billet récupéré, recyclé et réutilisé
(publié originalement le 16 septembre 2009 dans un forum de hockey)



Je suis d'humeur nostalgique aujourd'hui. Tout comme depuis les 10 ou 15 derniers jours. Un rien me ramène en amont du temps... Possiblement c'est cette période de l'année qui me fait le coup bon an mal an: la grisaille automnale, l'anniversaire du décès d'une personne chère, l'interminable attente pour la vraie saison de hockey allez donc savoir...





Je viens tout juste d'entretenir une conversation en où, encore une fois, le déclic du souvenir s'est fait sentir violemment.

Souvenirs des Cyniques. Ceux-là même qui ont commis les meilleurs Bye-Bye jamais produits. RBO, à côté des Cyniques, pour moi c'est de la petite bière. Les Cyniques de IXE-13, the French-Canadian dream. Et à partir de là, Louise Forestier, splendide dans sa prestation aux dernières célébrations de la fête nationale sur les Plaines d'Abraham. De là, le lien à l'Ostidshow se tire aisément dans ma cervelle tordue...

Paradoxalement, je viens de terminer la lecture de la biographie de Pierre Bourgault, écrite magistralement par Jean-François Nadeau, journaliste au Devoir. Ce n'est pas le personnage politique qui m'avait amenée à lire l'ouvrage, mais l'amant inconditionnel et intransigeant de ma langue maternelle préférée. Au moment de son apogée politique, j'étais encore trop jeune pour en forger ma propre opinion, encore trop influencée par la vision de parents davantage portés au fédéralisme trudeauiste. À leurs yeux, Bourgault était un radical. Toutefois, Bourgault demeure tout un phénomène, que l'on adhère ou non à ses convictions politiques. Et pour cette raison, ce bouquin je le recommande vivement. C'est là entre autres qu'on se rappellera ou apprendra, c'est selon, que Bourgault avait écrit les paroles de cette chanson:



Ah, tant qu'à parler de souvenirs... Je reviens d'un court séjour passé dans un endroit où la seule forme de technologie moderne accessible et qui soit acceptable à mes oreilles était la radio de la Première Chaîne captée sur un appareil alimenté par cellule photovoltaïque ou à coups de crinques lorsqu'il fait trop sombre dehors. Ce qui m'a permis d'entamer l'excellente série d'émissions produite par la SRC portant sur la Révolution tranquille. Je vous la recommande fortement, que vous ayez 20, 30 ou 60 ans, car il n'y a pas meilleur cours d'histoire sur cette période déterminante de notre identité nationale, que l'on soit du camp de Pierre Boivin ou de celui de Réjean Tremblay.

D'ailleurs, parlant de l'ami Réjean, je suspecte que nous partagions certains goûts malgré nos différends virtuels. Je suis persuadée qu'il a tiré le titre d'une récente chronique du tout premier épisode de la série signée Michel Lacombe.

Mon interlocuteur de ma session de clavardage matinal a porté à mon attention le fait qu'il fut un temps où la Saint-Jean, du temps qu'elle n'était pas officiellement devenue la fête nationale, pouvait attirer plus de trois centaines de milliers de spectateurs. Dire que certaines personnes croient ferme que seul sir Paul est capable d'un tel exploit sur les Plaines d'Abraham...



2009/11/16 Notes additionnelles et circonstancielles



J'ai vraiment apprécié hier soir la présence de Monsieur à TLMEP. J'étais contente de le voir paraître en meilleure forme que lors de sa dernière présence à l'autel dominical télévisuel. Je me rappellerai toujours la conférence qu'il était venu donner en pleine campagne électorale à l'automne 1976 au Collège Notre-Dame-de-Foy que je fréquentais alors – ironiquement et même si ça n'a pas trop rapport, je me souviens aussi qu'un certain John Cannon, fils de Lawrence notre ministre, était du lot estudiantin… je me demande bien ce qu'il fait aujourd'hui. Donc oui, Monsieur. Oh quel homme ! J'ignorais beaucoup encore de ce grand homme qui a tant donné pour son pays. Mais il m'avait séduite par son intelligence et sa passion. Et en même temps, l'adolescente romantique que j'étais à l'époque n'avait pu s'empêcher aussi de remarquer l'amour profond qu'il portait pour sa douce Alice… Il m'a fallu un peu de temps par la suite pour vraiment apprécier Jacques Parizeau dans tous ses contextes historiques, de la Révolution tranquille à sa prestation de belle-mère d'un parti politique en agonie.

Je suivrai sûrement l'évolution de son blogue au cours des prochains jours.

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