2009/11/18

Leçon apprise? À tout hasard, merci Patrick

Je suis une personne impulsive. Dans certaines circonstances, comme dans un cas de ras-le-bol, de découragement, de frustration ou d’énervement pur et simple, je pose des gestes sans trop réfléchir. La tenue d’un blogue pour moi, à l’origine, se voulait un exercice purement ludique bien que je l’ai déjà dit : je suis une adepte de l’écriture thérapeutique. C’est comme ça qu’il m’est arrivé par le passé d’écrire à l’éditeur de mon quotidien simplement pour manifester ma joie ou mon insatisfaction. Une fois sur cinquante, peut-être cent, je finissais par être publiée.


Mais aujourd’hui je suis scriblogueuse et hier j’en ai eu ras-le-bol de voir mon équipe de hockey préférée se faire non seulement déconfiturer sur la glace mais sur toutes les tribunes et plus souvent qu'autrement dans des proportions démesurées. Alors, le billet d’hier ne m’avait pas satisfaite et j’ai eu le malheur de le pousser à monsieur Lagacé que je lis et respecte. Toutefois, je me suis fait prendre par surprise. Forte de mon expérience personnelle de ne jamais ou très rarement voir mes missives à l’éditeur publiées, j’ai oublié mon geste posé hier et me suis trouvée fort dépourvue lorsqu’on m’a fait signe que j’avais fait le blogue de Patrick Lagacé ce matin.


Comme le disait si bien mon ancien député au fédéral, que voulez-vous. Le mal est fait et j’assume mon geste.


Ceci étant dit, quelle surprise de voir les réactions qu’a pu susciter cette montée de lait bien anodine, qualifiée par Patrick de typique et d’ordinaire. Plutôt que de répondre individuellement à certains commentateurs, je le ferai une fois et en bloc. En fait, réponse est un bien gros mot. Toutefois, si ça peut en rassurer certains, je fais la distinction entre les vrais journalistes et les commentateurs-touristes. Ceux qui auront lu mon billet l’auront compris. Pour le reste, bien laissez-moi simplement dire que je vis autrement que par les gloires ou les déboires du Canadien. Je n’ai simplement pas envie de me faire taper continuellement sur le crâne par des « dehors Bob ! » ou « pourquoi Andrei K quand on aurait pu choisir Jeff Carter ? » à répétition. Ça change quoi? Réjean vous l’a bien dit hier, on n’y peut rien. Qu’on le dise une fois, soit. Mais la répétition à outrance se fait lassante. Si la Flanelle perd, sachez que je ne m’attends pas à lire le sommaire d’une victoire dans l’heure qui suit. J’ai commis peut-être l’erreur d’utiliser le terme « négativisme » cependant, « négativité » aurait été, je crois plus approprié. Il y a moyen de rendre compte sans rosir la réalité, et aussi sans la noircir plus sombre qu’elle ne l’est…


Pour compléter l’exercice en bonne documentaliste, voici le courriel envoyé plus tôt ce matin à Patrick, dans un élan spontané d’un autre tic malhabile qui me caractérise, la tendance à l’autojustification.
Patrick,

Cette fois-ci je prendrai le temps d'écrire comme il faut. Vous avez pu le réaliser, j'en suis à mes premières armes de blogueuse – par exemple, je n'avais même pas réalisé que les commentaires étaient désactivés, mais bon. Je regrette de ne pas avoir mis autant d'effort dans le courriel que je vous avais adressé que dans le billet « controversé », et je me suis retrouvée ainsi un peu prise les culottes à terre... Je ne croyais pas me retrouver ainsi en vedette chez vous, je ne croyais pas avoir été capable d'attirer votre attention de la sorte. Je comprends encore mieux la force des mots et de l'impact que peut avoir le mauvais choix de ceux-ci...

J'ai, malgré les apparences et la façon dont vous m'avez «présentée», beaucoup de respect pour votre profession et je n'aurais pas dû tout mêler dans le même sac, dans mon courriel en particulier. Parce que dans mon billet je crois bien faire la distinction entre les professionnels dont vous faites partie et les autres «touristes». Malheureusement, c'est ce qui semble avoir attiré l'attention sur moi dans la portion que vous avez publiée... Et pour le négativisme, j'aurais peut-être dû employer une autre expression. Je ne cherchais pas à faire l'apologie d'une équipe moche, si vous avez bien lu mon texte et ne cherchais pas à susciter une couverture jovialiste de mon équipe de hockey nationale (car, à l'heure actuelle c'est la seule professionnelle que nous avons au Québec, exception faite de l'autre, la LHNA je crois).

Je crois encore qu'il y a moyen de présenter les choses de façon réaliste comme le font certains de vos collègues – et je l'ai souligné dans mon texte – sans nécessairement tout tremper dans un enrobage édulcoré pour en masquer le goût amer ou tomber dans le bashing à outrance comme se plaisent à faire d'autres de vos collègues.

Mais je veux surtout vous remercier pour l'opportunité d'apprendre, c'est pour moi une bonne leçon à bien des niveaux.

J'espère quand même que vous viendrez me lire de temps à autre, peut-être aurai-je l'occasion de me racheter à vos yeux.

Bonne journée!
Lyse

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